Dans le cadre de la visite sur le territoire de Carole Grandjean, ministre déléguée, chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, se tenait une réunion de travail dédiée à présenter les orientations de la Collectivité Territoriale de Guyane et les défis majeurs du territoire guyanais en la matière.

La Collectivité Territoriale de Guyane a tenu à souligner durant cet échange, la qualité constructive du contexte partenarial en Guyane s’agissant de l’enseignement professionnel, convaincue de l’importance que les différentes composantes de l’écosystème local mènent une action concertée

La question de l’intérêt que portent les familles et les jeunes à l’enseignement et à la formation professionnels a également été abordée et plus particulièrement les retombées des actions de valorisation de la voie professionnelle et la nécessité de veiller à ce que les choix opérés en la matière soient motivés par un réel projet.

Les trois axes poursuivis par la CTG dans le cadre de sa politique en matière d’enseignement et de formation professionnels ont ensuite été présentés :

• Le développement d’une formation adaptée aux besoins du territoire avec le partenariat du CREFOP;
• La modernisation et la professionnalisation de la carte de formation et de l’appareil de formation des établissements ;
• L’amélioration du suivi des lycéens, des stagiaires

Autre moment important de cette rencontre : la présentation du dispositif « Guyane révélée », porté par la CTG à la ministre :

d’identifier les porteurs de projets;

d’identifier les parties prenantes locales;

de recenser les besoins d’activités de développement;

de recenser les besoins en formation et en perspective d’emplois des territoires;

d’identifier les contraintes du territoire qui impactent les apprenants.

” En position méta des schémas directeurs et des cartes de formation, il nous fallait une stratégie structurante.[…] Parmi les grandes problématiques du territoire il y a l’enclavement et l’isolement d’une partie du territoire qui sont des facteurs discrimants pour l’insertion. La pauvreté et la question de la santé mentale sont aussi des sujets préoccupants puisqu’ils font partie des facteurs de décrochage. Il y a aussi la question des cultures propres à chaque bassin du territoire qui nous pousse à innover dans l’accompagnement social. L’idée que nous portons est de ne pas seulement accompagner mais devancer les besoins de manière innovante. Nous souhaitons que la CTG soit à l’initiative d’une stimulation de l’économie de proximité avec les différents partenaires. Ici, on inverse le schéma traditionnel formation-insertion-emploi, et on commence par l’emploi en faisant des partenariats renforcés avec le monde économique de manière à en déduire les parcours de formation et d’insertion adaptés”, explique Karine Cresson-Ibris, 12e vice-présidente, déléguée à l’Emploi, à la formation et à l’insertion professionnelle

Enfin, le président de la CTG s’est félicité de la richesse des échanges et des attentes associées à cette visite : “Nous aimerions que vous soyez les VRP de la singularité de notre territoire et de ses besoins. Je suis intimement convaincu que vous avez circonscrit les problématiques qui sont les nôtres et que vous vous en ferez le relai à Paris”.

Participaient également à cette rencontre : Annie Robinson-Chocho, 2e vice-présidente, déléguée à l’Éducation et aux constructions scolaires, Philippe Bouba, 5e vice-président délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche, Jean-Luc Le West, vice-président délégué au Développement économique et au tourisme, Bernadette Duclona-Constant, 10e vice-présidente déléguée à la Citoyenneté et au vivre ensemble, Isabelle Vernet, conseillère territoriale, en charge de la réussite et de la lutte contre le décrochage scolaire, Marie-Lucienne Rattier, conseillère territoriale en charge du Numérique, de la transformation digitale et de l’innovation et les conseillers territoriaux Christian Noko et Lucien Alexander.