SOCIAL : Des représentants de l’ONU à la CTG
Ce jeudi 30 novembre 2017, étaient reçus à la CTG, des représentants des Hauts commissaires pour les Réfugiés l’Organisation des Nations Unies Caroline Laly-Chevalier et Ralf H.W. Gruenert, par le 14ème Vice-Président Fortuné Mécène délégué à l’action sociale et solidaire, accompagné par une équipe administrative dont le Directeur Général des Services de la CTG, Hervé Tonnaire.
Il a été rappelé le contexte guyanais avec l’accroissement du flux migratoire illégal sur le territoire mal maîtrisé par les autorités, de par les frontières particulièrement poreuses du territoire. L’arrivée de cette population apporte une tension supplémentaire au niveau des dispositifs public déjà fragilisés par une réalité budgétaire et des difficultés à répondre aux besoins des guyanais.
Cela est sans compter, les difficultés d’intégration et de cohésion sociale que peuvent apporter une telle situation. Il faut également relever le développement d’une économie parallèle reposant sur des trafics, des détournements des infrastructures et des terrains, ainsi que l’exploitation de ce public (emplois au noir, marchands de sommeil…).
La Collectivité Territoriale de Guyane, de par ses compétences dans le domaine social et médico-social, essaie de pallier aux besoins de cette population, certes illégale, mais présente notamment au niveau de la prise en charge des plus jeunes, particulièrement précaires, avec les services de Protection Maternelle Infantile et ceux de l’Enfance en Danger. Les directeurs présents ont mis en avant le rôle-clef de certains agents tels que les assistantes sociales qui allaient à la rencontre de ce public dans des zones dites de « non droit », difficiles d’accès. Mais qu’aujourd’hui, il fallait être réaliste sur la saturation des dispositifs de la CTG à l’instar du système scolaire, particulièrement engorgé.
Un tableau assez sombre qui correspond aux enjeux locaux a donc été dépeint aux représentants de l’ONU, invités par le 14ème Vice-Président à mobiliser des moyens de diplomatie au niveau national, européen et international afin d’interpeler les instances compétentes sur la situation alarmante du territoire.