Conseil du Fleuve Maroni du 6 décembre 2024

La réunion du Conseil du Fleuve Maroni s’est tenue le 6 décembre 2024 au complexe universitaire Anton de Kom à Paramaribo, réunissant des représentants de la Collectivité Territoriale de Guyane (Jean-Paul Fereira, premier vice-président de la CTG, Tiarrah Steenwinkel, vice-présidente, déléguée à la coopération, à l’intégration régionale et à la sécurité, Mirta Tani, Conseillère territoriale en charge de la coopération avec le Suriname), des gouvernements français et surinamais pour discuter des enjeux cruciaux concernant la gestion et le développement du fleuve Maroni. Retour sur les principales décisions et actions concrètes adoptées lors de cette rencontre.

Gestion du Fleuve Maroni

La gestion opérationnelle du fleuve était au cœur des discussions. Le service de liaison maritime Gabrielle entre Saint-Laurent-du-Maroni (SLM) et Albina continuera sous la gestion de la CTG.

Les décisions prises incluent :

– le transfert de deux agents pour garantir le personnel nécessaire au fonctionnement de la Gabrielle;

– la conservation du ponton flottant à Albina pour assurer l’accostage ininterrompu;

En attendant l’opérationnalisation du BAC Malani prévue pour le premier semestre de 2025,  la gestion de l’exploitation du BAC La Gabrielle est transférée à la CTG selon les mêmes conditions.

Le Suriname a proposé la création d’un pass frontalier pour les riverains, visant à faciliter les déplacements pour le travail, l’école, la santé, et le shopping. Cette proposition est encore en phase d’étude.

Aménagements Portuaires et Réglementation

Les discussions ont porté sur :

  • Les travaux d’amélioration des infrastructures portuaires au Suriname;
  • La demande de la CTG pour maintenir les installations nécessaires à la Gabrielle;
  • Le développement d’une gare fluviale optimisée, qui devrait fonctionner comme un aéroport à l’horizon 2040, permettant d’accueillir plus de 100,000 voyageurs par an.

Questions Environnementales et de Sécurité

Les décideurs ont abordé plusieurs actions priorisées :

  • la sensibilisation à la gestion des déchets sur les deux rives pour réduire la pollution, avec notamment la création d’un observatoire commun du bassin versant par Bio Plateaux;
  • les études sur la qualité des eaux du fleuve liées à l’orpaillage illégal et aux pollutions associées.

En matière de sécurité, les efforts ont porté sur le renforcement des patrouilles communes. Le Suriname a aussi présenté des systèmes de contrôle du niveau d’eau et de précipitations, avec des données accessibles en ligne à Albina.

Projets d’Intégration et Coopération Économique

La nouvelle législation minière du Suriname a été présentée, introduisant des clauses pour réhabiliter les sites d’orpaillage et éliminer l’utilisation du mercure. Le Suriname a également commencé le processus d’enregistrement des pirogues. La France mettra en application des réglementations, comme l’obligation de port de gilets de sauvetage et de permis pour les piroguiers, afin de garantir la sécurité de la navigation.

  Prochaines Étapes

Les points de l’ordre du jour n’ont pas été épuisés lors de cette rencontre. Elle s’est conclue par la planification de la prochaine réunion du Conseil du Fleuve Maroni pour octobre 2025 à Saint-Laurent-du-Maroni. Les participants se sont engagés à organiser des ateliers de travail thématiques d’ici là concernant les questions abordées.