Phillippe Dorelon, chef du service territorial de l’INSEE Guyane et Valérie Prosper, cheffe adjointe du service territorial de l’INSEE Guyane, présentaient à Gabriel Servile, président de la Collectivité Territoriale de Guyane et Lucien Alexander, conseiller territorial délégué à la fiscalité et la performance budgétaire, les chiffres de la démographie guyanaise,ce lundi 22 mai 2023. L’éventualité d’un travail collaboratif avec la collectivité, régi par une convention, a également été abordée.

Ce recensement fait état de 285 133 habitants en Guyane au 1er janvier 2020, entré en vigueur au 1er janvier 2023, selon le résultat des années de recensement allant de 2018 à 2022.

La Guyane, reste la région de France (hors Mayotte) où la croissance démographique est la plus forte.

Au cœur des discussions figuraient les sujets suivants :

• Les chiffres de l’orpaillage clandestin;
• La prise en compte du recours à l’eau;
• La question des migrants;
• Les chiffres de l’habitat spontané. Des exemples concrets on été présentés (route de Troubiran, source de Baduel);
• Le recensement de la population et les méthodes employées selon la taille de la commune;
• La nécessité d’un recensement connecté aux réalités du territoire;
• La possibilité de faire un travail correctif de mise à jour des chiffres avant les 3 ans habituels;
• Une procédure de compensation budgétaire, comme c’est déjà le cas pour Mayotte;
• L’éventualité de la mise en place d’une convention cadre avec la CTG concernant la mise à disposition de données, l’aide à la montée en compétence des communes sur l’utilisation des données SIG et la communication relative aux enjeux ( la nécessité de disposer de chiffres exacts, notamment pour la conduite des politiques publiques).

D’après les chiffres présentés par l’INSEE, la Guyane compte 32 800 habitants de plus, sur 6 ans, soit une croissance d’un peu plus de 2% par an chaque année, entre 2014 et 2020, avec un dynamisme démographique dans l’Ouest et le Centre. En revanche un déclin  a été observé dans les Savanes, notamment dans la ville de Kourou.

Parmi les particularités mises en exergue par l’INSEE chaque année sur le territoire :

• Des zones complexes d’habitat informel à traiter
•  Des communes dont le territoire est très étendu
• Des communes touchées par l’orpaillage clandestin

La responsabilité du recensement incombant aux services de L’État, le président de la CTG a préconisé une rencontre entre les services de la préfecture, ceux de l’INSEE et de la Collectivité, en faveur d’un travail conjoint sur cette question prégnante pour le territoire.