Un projet de barreau numérique guyanais réalisé par la CTG adopté en Assemblée Plénière
L’Assemblée de Guyane a adopté ce lundi 23 octobre une délibération majeure pour le Territoire. En effet, par son vote, elle permet que la CTG par voie de délégation de service public lance la réalisation d’un « barreau » propre à la Guyane du futur câble entre le Portugal et le Brésil qui, dès 2020, va permettre d’améliorer très fortement la desserte numérique du territoire, d’améliorer sa compétitivité et de rendre du pouvoir d’achat à ses habitants et aux entreprises locales.
Le projet de barreau numérique Guyanais est d’abord un projet économique qui vise à sortir d’une situation de monopole, qui actuellement donne une situation de rente à un seul opérateur et interdit une véritable concurrence par les prix et les services. C’est un moyen d’améliorer la compétitivité des entreprises guyanaises, de leur donner aussi un niveau de performance (débits assurés, temps de latence, réactivité…) indispensable dans une économie ouverte sur le monde et concurrentielle.
C’est également un engagement de baisse structurelle, sur la durée, des prix de gros et donc in fine pour les usagers finaux sur plusieurs années, et l’entrée de nouveaux opérateurs de services jusqu’ici inexistants sur le territoire et qui ne pouvaient y accéder.
C’est pour le consommateur un cercle vertueux de concurrence sur les offres de services et « bouquets » qu’il soit particulier, entreprise ou administration.
Ce projet est aussi un enjeu d’aménagement du territoire, car outre la sécurité qu’il apporte d’une seconde route « numérique » sur 25 ans, le câble Americas II étant de toute façon à moins de 10 ans déclassé, le saut qualitatif apporté par un câble de dernière génération aux capacités de débit démultipliées va permettre de poursuivre la stratégie de désenclavement numérique portée depuis 2010 par la Région Guyane et la CTG. En effet, pour pouvoir déployer une offre numérique satisfaisante et utile sur l’ensemble du territoire il faut que le Territoire soit déjà « en prise » avec le réseau internet mondial. Comme pour le corps humain, il faut des artères majeures pour pouvoir alimenter finement veine par veine chaque membre et fonctions, et ce câble sera l’aorte qui nous rattache au cœur du web planétaire.
Ce projet s’inscrit dans une démarche réfléchie depuis 3 ans et demi, juridiquement solide et financièrement sécurisée, inscrite dans le Contrat de plan Etat-Région depuis 2015.
La Collectivité a mis en place un dispositif vertueux d’intéressement et a travaillé longuement à encadrer le projet, à optimiser le retour pour le Territoire et ses habitants tout en limitant son intervention budgétaire.
C’et un acte fort de prise en main, en dehors des monopoles et des lobbys, souvent trop puissants en Outre-mer, d’une politique économique volontariste qui marrie initiative privée et régulation publique pour un projet guyanais de développement.