Programme de Coopération Interreg Amazonie : 1er comité de suivi
Dans son allocution d’ouverture, Rodolphe ALEXANDRE, a fait part de son honneur d’assurer la gestion des fonds européens, qui contribueront à dynamiser la stratégie communautaire. Il a indiqué qu’il était fondamental de donner aux régions d’Outre-Mer la possibilité de s’ouvrir aux pays environnants et de renforcer la coopération avec les pays voisins. Enfin, il a fait part de son ambition de donner à la Guyane les moyens de renforcer son ancrage dans son environnement régional caribéen et sud-américain, afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle de porte d’entrée de l’Europe en Amérique du Sud, tout en contribuant au rayonnement de l’Union dans cette partie du monde.
S’en est suivi une présentation globale du programme, issu d’un travail collaboratif, mené par l’ex Région Guyane et ses partenaires, tant en Guyane (l’Etat, l’ex Conseil général, le CNES), que dans les Etats partenaires (Suriname, les états du Para, de l’Amapa et de l’Amazonas, et le Guyana). Le PCIA est un outil de développement régional, financé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), dont l’objectif est de faciliter la coopération régionale sur le Plateau des Guyanes. Son enveloppe budgétaire totale est de 27 millions d’euros, dont 18 millions d’euros de FEDER. La stratégie de développement de l’espace de coopération « Brésil (Amazonas, Parà et Amapà) – Guyane Française, Suriname – Guyana », définie dans le cadre fixé par la Stratégie Europe 2020 et l’accord de Partenariat entre la France et la Commission Européenne, vise à renforcer les conditions et moyens nécessaires au développement durable du Plateau des Guyanes.
Le programme est structuré autour de 4 objectifs, répondant aux enjeux et problématiques aussi bien de l’espace transfrontalier (Suriname, Amapa) que transnational (Guyana, Para, Amazonas) :
– Le renforcement de l’offre de transport au sein de l’espace de coopération (avec une enveloppe budgétaire de 8 millions d’euros) : l’enjeu est de désenclaver l’espace de coopération, de fluidifier les échanges et de favoriser la circulation des biens et des personnes.
– La protection et la valorisation de la biodiversité et du patrimoine naturel et culturel (avec une enveloppe budgétaire de 5 millions d’euros) : il s’agit de renforcer et de diffuser les connaissances sur l’environnement et ses ressources, de définir des stratégies de protection et de restauration transfrontalières, et de transférer les expertises sur l’ensemble des opérations de gestion et de valorisation de la biodiversité.
– La mise en œuvre de solutions communes aux problématiques socio-sanitaires (avec une enveloppe budgétaire de 4,8 millions d’euros) : l’objectif est d’approfondir les connaissances sur les pathologies spécifiques à l’ensemble de la zone, tout en contribuant à diminuer les causes de l’exclusion sociale et de l’accès inégal aux soins, ainsi qu’en facilitant l’accompagnement des populations les plus vulnérables (isolées, jeunes, femmes …).
– L’amélioration de la compétitivité des entreprises de la zone de coopération (avec une enveloppe budgétaire de 1,7 millions d’euros) : il s’agit d’améliorer la connaissance des marchés de la zone, de renforcer la vitalité économique de l’ensemble de la zone et d’améliorer la compétitivité des entreprises.
Enfin, les rôles des comités de suivi et de sélection ont également été définis :
– Participant à la mise en œuvre et au suivi du PCIA, le Comité de suivi définit les stratégies et les orientations du programme. Présidé par le Président de la CTG, il se réunit au moins une fois par an.
– Relevant du Comité de suivi et chargé de la sélection des opérations, le Comité de sélection examine et donne son avis sur la programmation des dossiers. Il se réunit à la suite du Comité de suivi, au moins une fois par an.
Le comité de sélection du PCIA s’est tenu ainsi le vendredi 14 octobre 2016.