Le Pont de l’Oyapock inauguré
Il était 11 h 45, ce samedi 18 mars 2017, quand les officiels français ont commencé à se diriger d’un pas cadencé vers le chapiteau dressé pour l’occasion à l’exact milieu du pont. Ils y étaient attendus par leurs homologues brésiliens. Quelques mètres plus tard, politiques français et brésiliens se retrouvaient face à face. Accolades et poignées de main chaleureuses ont rythmé ce moment. Seul le ruban séparait pour quelques minutes encore les deux côtés, le temps que les hymnes brésiliens et français retentissent et soient entonnés avec ferveur. Arrivé le moment symbolique du coupé de ruban, l’émotion était au rendez-vous côté français comme brésilien. Des morceaux de ruban aux couleurs des deux pays ont été distribués à la population présente. Tous voulaient repartir avec ce petit bout de l’histoire.
Le traditionnel coupé de ruban achevé, les officiels français et brésiliens ont rejoint la partie française main dans la main pour la suite des festivités. Un moment aussi symbolique que solennel qui a ensuite laissé place aux discours. Côté français, le Président de la CTG, Rodolphe Alexandre, le Maire de Saint-Georges, Georges Elfort, le député Gabrielle Serville, le Sénateur Georges Patient et enfin le Préfet de Guyane, Martin Jaeger se sont succédés. Côté Brésil ils ont aussi été nombreux à prendre le micro en ce jour historique : le Gouverneur de l’Etat de l’Amapá , Waldez Goes, les Sénateurs João Capiberibe, Randolphe Rodrigues, Davi Alcolumbre, le Député fédéral de l’Etat de l’Amapá, Borges Cabuçu et enfin la Préfète d’Oiapoque, Maria Orlanda.
Le Président de la Collectivité Territoriale de Guyane n’a pas caché sa joie de voir enfin la structure surplombant l’Oyapock inaugurée et a fait le vœu que ce pont développe “la fraternité, l’amitié” qui existe déjà entre la France et le Brésil ainsi que “les échanges économiques et culturels”. Le Gouverneur de l’Etat de l’Amapá, a lui, tenu à rassurer la France sur l’avancée des infrastructures côté brésilien en indiquant que tout sera mis en oeuvre pour que le poste de Douane de l’autre côté du fleuve soit achevé et effectif d’ici l’été. Le Maire de Saint-Georges, Georges Elfort n’a pas boudé son plaisir en entamant son discours en portugais avant de le poursuivre en français pour inviter les entreprises à se saisir de cette opportunité économique. Les parlementaires eux ont indiqué qu’il fallait maintenant qu’ils continuent à travailler pour la levée des freins à une traversée sans contraintes, en évoquant notamment la surpression des visas. Enfin, le Préfet de Guyane, Martin Jaeger a conclu cette salve de discours côté français sur une note d’humour en faisant le voeu, s’agissant des échanges culturels et économiques entre les deux pays, que “la libération du pont libère la saucisse calabresa“.
Ce jour historique s’est vu clôturé par des prestations de groupes de danse folkorique guyanais, franco-brésilien et brésilien et par un déjeuner de l’amitié.