Mayotte prend la présidence de la 25e CPRUP. La Guyane défend ses spécificités.
Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), était représenté par Denis Burlot, 2e vice-président de la CTG.
Ont également participé, Daniel Gibbs, président du conseil territorial de Saint-Martin, Alfred Marie-Jeanne, président du conseil exécutif de Martinique, ainsi que des représentants des autres RUP françaises et européennes, des réprésentants des états membres (France, Espagne et Portugal), deux députés européens et le directeur général de la DG Regio de la Commission européenne.
Dans son intervention, Denis Burlot a rappelé les principales revendications de la Guyane à l’heure où s’engage la dernière phase des négociations sur les fonds et programmes européens pour la période 2021-2027 :
- Un budget a minimum constant et basé sur des chiffres réels afin de prendre en compte les caractéristiques démographiques et migratoires de la Guyane, les dernières propositions sur la table laissant craindre une diminution des enveloppes octroyées aux RUP, ce qui aurait des conséquences désastreuses, en particulier dans le cas de la Guyane pour laquelle les enveloppes sont déjà insuffisantes ;
- Le maintien et le renforcement des dispositifs spécifiques (allocations spécifiques FEDER et FSE, POSEI et PCS) dans leur fonctionnement et leur montant ;
- Le maintien des taux de cofinancement à 85% ;
- La prise en compte des besoins toujours prégnants en infrastructures de base dans les critères d’éligibilité des fonds ;
- La simplification drastique des règles de mise en règles de mise en œuvre des programmes dans l’intérêt des bénéficiaires ;
- L’intégration effective des RUP dans les réseaux transeuropéens de transport, de l’énergie et du numérique afin de pouvoir bénéficier des financements disponibles au même titre que les régions du continent européen.
Il a également alerté sur la nécessaire conciliation entre objectifs environnementaux et contraintes d’accessibilité et de développement économique inhérentes aux RUP, la nouvelle Commission européenne ayant fait de la transition écologique sa grande priorité, et sur la nécessité que les mesures environnementales soient adaptées à nos réalités.
Enfin, il a appelé à la poursuite et au renforcement du partenariat entre la Commission, les États et les RUP pour permettre une meilleure prise en compte nos spécificités dans les politiques européennes.
La présidence de la CPRUP passe désormais à Mayotte et ce jusqu’en novembre 2020.