Lutte anti-vectorielle en Guyane : la CTG reçoit L’IGAS
Un entretien qui s’est déroulé en présence, de Catherine Léo ( via audioconférence), 5è Vice-Présidente déléguée à l’action sanitaire et médico-sociale, et du Directeur Général des Services de la CTG, Hervé Tonnaire.
Cette rencontre fait suite au Décret n° 2019-258 du 29 mars 2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles. Les équipes de l’IGA et de L’IGAS ont pour mission la réalisation d’une étude sur les impacts du nouveau dispositif réglementaire de prévention des maladies vectorielles sur les services de démoustication de Guyane avec l’analyse apportée par la CTG sur ce dossier, dans l’objectif d’avoir une vision claire de l’organisation des services et des plans mis en place au niveau des ressources tant sur le plan humain que matériel.
Il s’agit lors de cette mission de faire la distinction entre démoustication dite de confort et la lutte anti-vectorielle contre les transmissions des maladies.
Le Président et la Vice-Présidente ont insisté sur la sous-dotation de l’État dont la Guyane dispose pour cette lutte anti-vectorielle et de démoustication du territoire, avec une participation à hauteur de 600 000€. Une participation de l’Etat jugée dérisoire par les élus, comparée au financement apporté par la CTG qui est de + de 6 millions d’euros par an, car elle n’est pas en phase ni avec les réalités du territoire et ni avec le contexte actuel.
Le Directeur Général des Services a mis en exergue les spécificités et les disparités de ce territoire profondément impacté et pénalisé financièrement, alors qu’en parallèle la Cour des Comptes demande à la Collectivité de faire des efforts.
La Vice-Présidente a conclu en insistant sur l’efficacité des équipes qui luttent toute l’année malgré des conditions difficiles, et qui permettent d’obtenir des résultats concluants (138 agents répartis sur 10 sites).
La Guyane étant le territoire qui maîtrise le mieux la lutte anti-vectorielle suite aux dernières études menées, évitant/limitant les épidémies depuis de nombreuses années notamment par la prévention. Mais ces actions nécessitent des moyens, la dotation nationale étant incontestablement à revoir.