Grève à Grand Santi–Réaction au positionnement actuel du syndicat UTG

Depuis près deux semaines, un appel à la grève du syndicat de l’UTG envers les agents à Grand Santi semble constituer une opportunité de visibilité pour les représentants du personnel. Dans un premier temps, afin de favoriser l’apaisement,  la Collectivité Territoriale de Guyane a fait le choix de privilégier le dialogue interne. Cependant, il apparait nécessaire aujourd’hui d’établir certaines précisions.

 

Les faits parlent d’eux-mêmes. Le 13 mars est parvenu un préavis de grève avec 9 revendications. Le 14 mars 2018, un retour était effectué par l’administration de la CTG. Une réponse immédiate de l’Exécutif où sont clarifiées les mesures déjà en cours et sont soulignées les décisions concrètes prises en complément.

 

Prévoyant un déplacement important lié aux finances de la CTG, le Président Rodolphe Alexandre a tout de même souhaité rencontrer le jour de son départ, les représentants des personnels à l’hôtel territorial, tout en s’engageant à venir, dès son retour, à Grand Santi auprès des agents. Malgré cette ouverture, les syndicats ne sont pas présentés à la table des négociations.

 

Cette rupture du dialogue social n’a pas pour autant entravé la volonté de l’Exécutif à répondre aux attentes de son personnel. Pour preuve, dès mardi 20 mars 2018, jour annoncé de la grève, des solutions informatiques ont été installées pour la PMI et la DDAS (imprimante, poste informatique, connexion internet).  D’autres actions sont programmées.

 

En dépit de ses dispositions, il est inquiétant de constater le durcissement du discours tenu par l’organisation syndicale, supposant des tentatives de récupération dans la perspective des élections professionnelles.

 

La CTG est une jeune entité qui malgré certains héritages et un contexte financier difficile n’a cessé de faire des avancées. De grands chantiers ont été lancés dans tous les champs de compétences et dans un esprit de territorialisation,  enjeu essentiel de la politique de l’Exécutif qu’il apparait difficile de remettre en question.

 

Une mobilisation qui ne s’est jamais faite au détriment des agents.  Un investissement conséquent de la CTG est en cours pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Ainsi, l’organisation interne a été revue et optimisée en concertation avec les organisations syndicales et les personnels. L’Exécutif a répondu aux demandes de réévaluation de leurs avantages (tickets restaurants…).

 

Concernant l’environnement de travail, il y a eu le constat du niveau de dégradation de certains bâtiments et de lieux d’accueil du public. De grandes opérations de rénovation ou de construction ont été lancées ou sont programmées.  Pour exemple, la rénovation de la PMI de Grand Santi, avec un démarrage des travaux prévu début juin 2018. D’autres sites sont concernés : Macouria, Rémire-Montjoly où il est prévu la construction de Maisons Territoriales, dès cette année. La réhabilitation du Bâtiment de la direction de l’Enfance a débuté le 11 juillet 2017 à Cayenne. Le Bâtiment des Archives a été livré et le transfert de ce patrimoine intellectuel par les équipes est réalisé en ce moment même.

 

Au-delà des murs, des moyens supplémentaires ont été alloués. A l’instar des agents de l’Action Sociale dont le nombre s’est vu renforcé par la création 10 postes. Des voitures supplémentaires leur ont été livrées et des téléphones portables ont été mis à leur disposition.

 

Pour autant toutes les difficultés ne sont pas résolues, ce dont a pleinement conscience l’Exécutif. Mais un travail conséquent est engagé, reposant certes sur la volonté des élus mais tout particulièrement sur les équipes administratives qui s’attèlent à la mise en œuvre des décisions politiques. Il est à regretter que certains représentants du personnel ne semblent pas prendre la pleine mesure de ces avancées réalisées au prix de l’énergie fournie par les agents.

 

La grève et la démagogie semblent être la méthode privilégiée par l’UTG en matière de dialogue social. Or, l’Exécutif est disposé à toute autre forme d’échanges. Raison pour laquelle, concernant Grand Santi, le Président de la CTG ira à la rencontre de son personnel, comme usuellement depuis plus de 2 ans dans tous les territoires de Guyane, sans distinction. S’il dénonce les propos, il maintient sa volonté d’ouverture, en conviant les représentants du syndicat à s’associer à ce déplacement.