États Généraux : Résumé de la soirée de la première journée sur le Littoral Centre
4 commissions ont donc eu lieu ce mardi 23 janvier 2018, au soir, une nouvelle configuration en réponse aux observations sur l’organisation lors de la précédente session dans le Bassin Maroni-Mana, la semaine dernière. Elle a permis de rassembler plus de monde dans les réunions, même s’il reste souhaitable que la mobilisation s’accroisse.
- Commission 8 : Sport, jeunesse, vie associative dans la salle des fêtes de Macouria
- Commission 1 : Aménagement, transport, Foncier et habitat… en salle de délibération à Cayenne
- Commission 6 : Gouvernances dont cadre institutionnel, droit coutumier à l’auditorium de Rémire Montjoly
- Commission 9 : Sécurité, prévention de la délinquance, secours dans la salle de délibération à Matoury
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La commission 8 relative aux sports, à la jeunesse et la vie associative à la mairie de Macouria, s’est déroulée en présence des Vice-Présidents de la CTG Jean-Claude Labrador et de Fortuné Mécène.
Le public réuni a fait état de besoins notamment en termes d’accompagnement des associations, de structures et de visibilité des acteurs par le milieu associatif. Certains intervenants ont évoqué également le nombre important de demandes dépassant leur capacité à y répondre et les créneaux horaires insuffisants qui limitent l’accès aux infrastructures.
Ainsi, plus de concertation s’avère nécessaire avec le terrain. Des espaces de rencontres doivent être établis pour développer une véritable politique d’accompagnement des acteurs pour pallier notamment la méconnaissance des dispositifs et les professionnaliser.
Les débats ont donc été animés et parmi les notions qui ont émergé celle du sport comme enjeu de cohésion sociale. Les intervenants ont rappelé la nécessité de fédérer les énergies, en associant plus souvent les parents pour que le sport devienne un vecteur de construction bien plus important sur le territoire.
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La commission 9 sur la sécurité, la prévention de la délinquance et les secours a eu lieu à Matoury, animée par le Vice-Président Jean-Pierre Roumillac et la Conseillère territoriale Elaine Jean. A assisté également aux débats le Maire de Matoury Serge Smock.
Les échanges ont rappelé l’ampleur que prenait cette problématique dans le territoire et l’absolue nécessité de rétablir un « mieux vivre ensemble ».
Les interventions ont porté sur les moyens nécessaires pour endiguer les difficultés relevées, à concentrer tout particulièrement sur les causes de la délinquance et non pas les conséquences observées. Le public a regretté la régression du lien social et familial dans la société guyanaise qu’il faut redéfinir.
Il a refusé d’associer l’immigration à la délinquance de manière simpliste, misant plutôt sur une réflexion autour des moyens d’amélioration de l’intégration ou sur le rapatriement des personnes en situation irrégulière.
Autre commission thématique qui a eu lieu à la Mairie de Cayenne, celle n°1 sur l’aménagement, le transport, le foncier et l’habitat, et est intitulée “Vivre et se déplacer sur le territoire”. Le représentant élu de la CTG était la Vice-Présidente Isabelle Patient.
Les débats ont naturellement porté sur la question du désenclavement du territoire, face à l’évolution démographique de la population guyanaise dont le cadre de vie doit être amélioré et soutenu.
Des propositions concrètes ont émergé du débat avec celle concernant la révision du pont du Larivot afin de permettre la circulation de navettes fluviales ou bien la nécessité de renforcer les réseaux de transport commun. Certains intervenants ont projeté l’idée de rétablir des voies ferrées en Guyane ou de construire un tramway. D’autres ont envisagé l’emploi de ballon dirigeable pour assurer le fret.
Un autre point abordé fut celui de l’accessibilité. Pour les personnes à mobilité réduite, un effort devra être établi au niveau des dispositifs existants.
Nombreux furent les discours évoquant un changement d’approche où la Guyane devait être considérée comme un archipel avec des lieux de vie à relier et où il était nécessaire de rapprocher les équipements. D’autres ont souhaité voir les modèles retenus se libérer des normes françaises en s’inspirant des réalisations effectuées par les pays voisins.
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Concernant la commission à la mairie de Rémire Montjoly, elle a porté sur la question de la gouvernance incluant le droit institutionnel et celui coutumier (6). Elle s’est déroulée en présence des conseillers territoriaux Boris Chong Sit et Jocelyn Ho Ti Noé. D’autres élus ont également assisté au débat : la Vice-Présidente Rolande Chalco Lefay et le Maire de Rémire-Montjoly Jean Ganty.
Au-delà des observations sur l’organisation même des États généraux, les échanges ont eu lieu entre débats techniques et propos passionnés, notamment là où le droit a rencontré la question de l’identité guyanaise.
Dans une approche plus concrète, certaines personnes dans le public ont émis le souhait d’une plus grande accessibilité aux dispositifs publics, passant par une meilleure territorialisation de l’offre (santé…) et par la simplification des interlocuteurs : un guichet unique, un lieu unique où dans certains bassins de vie il serait possible de réaliser ses démarches administratives.
Mais de manière générale, les propos ont plutôt été théoriques voire hypothétiques. En effet, les intervenants se sont interrogés sur la capacité des Guyanais à faire face à un potentiel nouveau changement de cadre institutionnel, y opposant les nombreuses divergences existantes sur le dit cadre.
Face aux critiques du choix concernant la période du carnaval pour l’établissement des Etats Généraux, certains ont rappelé qu’au regard des enjeux d’un projet d’avenir pour la Guyane, de simples festivités ne devaient pas entrer en considération.
Et si les avis ont divergé, tous ont exprimé l’idée de ne pas sous-estimer les Guyanais dans leur volonté de changement bien que beaucoup ont regretté le manque de mobilisation jusqu’à présent de la population.