Une nouvelle formation sera dispensée dès la rentrée de septembre 2024 à l’Université de Guyane (UG) : la Licence STAPS, sciences et techniques des activités physiques et sportives, mention “Education et Motricité”.

L’ouverture de cette nouvelle licence répond à une demande croissante dans le domaine de l’éducation physique et sportive avec plus de 250 bacheliers guyanais recensés depuis 2018, s’orientant vers cette filière. Cela représente une quarantaine de bacheliers quittant chaque année le territoire. Ces étudiants sont donc attendus dès septembre 2024 pour la 1^ère année de licence avec une ouverture de la 2è année prévue en 2025, puis la 3ème année en 2026.

Une conférence de presse de lancement était organisée ce lundi 15 janvier 2024, en présence de Laurent Linguet, Président de l’Université de Guyane, Philippe Dulbecco, Recteur de l’académie de Guyane et Philippe Bouba, 5è vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.

« Cette licence est une véritable ambition structurante pour l’université. Nous sommes engagés dans une politique d’accès à des diplômes de haut niveau. Apres la mise en place de la seconde année de médecine et du master en génie civil, viendra l’année prochaine la licence STAPS. À travers cette licence, nous conjuguons une réponse à des besoins multiples en matière de sport, d’éducation, de santé, et de développement économique »,  a déclaré le président de l’UG.

La mise en place de cette licence est une voie d’accès pour le passage des concours en vue de pourvoir les emplois disponibles dans les collèges et lycées de Guyane et répondre au besoin criant d’enseignants d’EPS. De plus, la formation de professionnels dans ce domaine, concourra à promouvoir la pratique d’activités physiques et sportives, et par conséquent, à prévenir les maladies liées à la sédentarité et à l’obésité dont le taux de prévalence est plus important dans les territoires ultramarins.

Cette nouvelle formation permettra également de dynamiser l’activité économique et l’emploi des jeunes autour de la création d’activités liées aux sports (en milieux scolaire, associatif ou entrepreneurial).

La CTG, un partenaire important

La mise en œuvre de cette licence se fera sur la base de partenariats en premier lieu avec le rectorat et la CTG qui mettra ses infrastructures sportives à la disposition de l’UG.  D’autres partenaires tels que des associations, des clubs, des centres d’études sportives ou encore l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, contribueront aux échanges de pratiques et à la délivrance des enseignements.

« Notre politique à la CTG est de développer la formation au niveau local. Beaucoup de jeunes sont dans l’obligation de partir car ils n’ont pas la possibilité de poursuivre dans les différentes filières ici. Il était inconcevable que des jeunes doivent quitter la Guyane pour se former aux métiers des sports. C’est par ailleurs la raison pour laquelle, en mai 2023, avec Gilles le Gall – conseiller territorial délégué aux sports – et sous couvert du président Gabriel Serville, nous sommes venus à la rencontre du président Linguet pour lui proposer la mise en place d’une licence STAPS en Guyane. Et je suis agréablement surpris de voir que le calendrier a pu s’accélérer pour une réalisation en septembre prochain. Du côté de la CTG, nous avons fait le nécessaire pour que cette formation soit proposée, notamment par la mise à disposition des infrastructures sportives territoriales, tels que le hall Kévin Séraphin ou encore le Centre médico-sportif José Dorcy.  La mise en place de la licence STAPS, c’est également un investissement qui se matérialisera dans le cadre de notre PPI, puisqu’il faudra des constructions d’équipements pour permettre d’accueillir et de monter en compétences pour les jeunes de cette filière. Ce diplôme s’inscrit dans la lignée de notre volonté politique. Pour tout ce qui nous permettra de valoriser les jeunes de la Guyane, la CTG répondra présente. »

Phillipe Bouba, vice président de la CTG, délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche

Le Recteur de l’Académie a pour sa part souligné la qualité du travail partenarial en faveur de a mise en place de cette nouvelle filière :

« Une fois de plus, nous apportons la preuve, que lorsque nous travaillons étroitement ensemble, il n’y a rien que nous ne puissions faire. Plus l’offre de formation dans le supérieur sera complète, plus les étudiants guyanais auront une incitation, un intérêt, une volonté à poursuivre dans l’enseignement supérieur sachant qu’ils trouveront sur place des études adaptées à leur volonté. À chaque fois que nous densifions l’offre de formation, nous luttons contre le décrochage, » a ajouté le recteur de l’académie de Guyane.