ÉCONOMIE : impact de l’industrie du rhum en Guyane.
Les présentations sont revenues sur l’histoire de l’industrie du rhum où on découvre l’existence d’un âge d’or avec plus de 40 distilleries guyanaises sur tout le territoire. Parmi ces propriétaires, une famille originaire de Bordeaux venu en Guyane au XIXème siècle, dont les membres seront également orpailleurs et notaires
Les membres de la famille Prévot dont Ghislaine la professeure, Lucien le notaire et Ernest le propriétaire de la dernière rhumerie Saint Maurice, ont pris tour à tour la parole pour présenter un pan de l’histoire guyanaise et de son savoir-faire par le récit de l’évolution de leur arbre généalogique. Fernand Édouard Prévot fut la première génération née en Guyane et est le premier distillateur du clan. Aujourd’hui le Rhum des Prévot n’est réalisé que sur un seul site, le dernier de Guyane, basé à Saint Laurent, 1 parmi les 24 distilleries de l’espace Caraïbes.
D’autres intervenants tels que Didier Bereau, Serge Mam Lam Fouck, Daniel Bereau, Jean Charles Robinson, Nathalie Cazelle et Kristen Sarge sont revenus sur le processus de fabrication du rhum, les usages de cet alcool, l’histoire guyanaise et les rouages économiques de cette industrie.
Le Préfet a remercié les porteurs de ce projet pour ce moment mêlant intimité familiale et modèle de réussite guyanaise. Une phrase qui rappelle les nombreux prix qui sont venus récompenser les dernières productions, fruit du travail d’Ernest Prévot et de ses collaborateurs. Une consécration qui selon ce dernier n’aurait pas été possible sans les nombreux soutiens qu’il a trouvé à la reprise de la distillerie. Tout d’abord celui de la famille qui a cru et investi. Et celui de la Collectivité Territoriale, auparavant la Région Guyane qui a soutenu le projet par un financement via les fonds européens.
En tant qu’historien, le Président a apprécié les présentations même si le débat reste ouvert sur certains aspects. Il réitère sa volonté que la Collectivité territoriale continue d’accompagner financièrement et politiquement le développement de ce secteur, notamment sur la question des quotas de production qui ont trouvé un dénouement positif lors des RUP, avec l’engagement de Bruxelles d’augmenter la part de la Guyane.
La conférence se poursuit demain à l’université de Guyane. Et la séance s’est conclue sur une promesse, celle de Maître Prévot de verser les archives familiales à la Maison des mémoires et de la Cultures dès son ouverture.