Difficultés de mise en oeuvre du PDRG : une problématique nationale reconnue par l’État
Le Président de la CTG, Rodolphe ALEXANDRE, souhaite apporter une réponse à la pétition mise en circulation sur les réseaux sociaux concernant la mise en œuvre du Programme de Développement Rural (PDR) de la Guyane et la restructuration au sein de la majorité.
La plupart des Régions de France ont validé leur PDR sur la période d’août à novembre 2015. La Guyane n’y fait pas exception. Un an après, force est de dresser un bilan critique sur le démarrage de la programmation : plus de 16% de la maquette programmés mais également l’impossibilité de payer sur la plupart des mesures du programme FEADER.
La CTG n’a cessé d’alerter, par mail, courrier officiel et lors de rencontres nationales, les plus hautes instances de l’Etat sur l’impact délétère engendré par ces retards de paiement et sur la nécessité de simplifier le paramétrage de l’outil informatique de gestion et de suivi « OSIRIS ».
C’est suite à ces interventions et lors du Comité Etat-Régions du 25 octobre 2016 à Strasbourg, sous la pression des représentants des Régions, dont le Président de la CTG, que l’État a enfin pris la mesure du retard et de ses conséquences pour l’agriculture guyanaise, et qu’il a reconnu sa responsabilité par la voix du Ministre de l’Agriculture le 23 novembre 2016 (voir courrier ci-dessous).
Il a en particulier précisé que les enseignements seraient tirés au niveau de l’ASP et a clairement ordonné à cette dernière la production de calendrier et l’apport de réponses concrètes dans un délai très resserré. Il a enfin proposé une méthode de suivi et d’ « évaluation » de ces avancées au niveau politique, en format resserré d’ici fin décembre, et plénier courant janvier. Des demandes de simplification ont d’ailleurs déjà été proposées au PDG Adjoint de l’ASP, M. PROJETTI, lors de sa venue sur le territoire en novembre.
En aucun cas la détermination de la CTG et son investissement pour la mise en œuvre effective du PDRG ne peuvent être remis en cause, sauf à des fins polémiques. La CTG continue d’assumer pleinement ses responsabilités comme elle l’a toujours fait. Aussi, le Président de la CTG tient à rappeler que la stratégie de développement portée par l’Assemblée de Guyane ne saurait aucunement reposer sur une unique personne. La nécessaire décision de réorganisation de l’équipe majoritaire qui a été prise par l’Assemblée n’impactera ni les engagements pris, ni leur mise en œuvre.
Concernant le financement des organisations professionnelles agricoles, l’ensemble des projets de conventions relatives à la mesure 1 du PDRG sont rédigées et accessible aux porteurs sur simple demande, l’outil OSIRIS restant indispensable pour procéder à la signature. L’absence de sécurisation juridique de la mesure 2 au niveau national n’a toujours pas permis de lancer l’appel d’offre mais le partenariat établi entre la CTG et l’ODÉADOM a déjà convenu d’une prolongation de la prise en charge des actions de conseil sur fonds propres. Cet effort consenti témoigne du soutien permanent mis en œuvre pour structurer les filières agricoles.
S’agissant des aides individuelles, toutes les conventions relatives à la Dotation Jeune Agriculteur (DJA) ont été signées. Pour l’aide à la modernisation, l’engagement des 22 dossiers en attente a pu être réalisé courant novembre et l’ensemble des conventions devraient être signées dans la semaine.
Enfin, cette année a aussi permis l’adoption de quatre Groupes d’Action Locale (GAL) mettant en œuvre les stratégies LEADER, une cinquième étant attendue pour le mois de décembre. Les porteurs peuvent dès à présent déposer leur demande de financement. Le réseau Rural a également été relancé officiellement le 18 novembre.
Le Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII), en cours d’élaboration depuis juin 2016, intègre cette stratégie agricole. En complément, la stratégie opérationnelle sera affinée, dès le premier trimestre 2017, par la mise en place de Comités de Pilotage Territoriaux associant l’ensemble des partenaires du développement agricole, notamment la chambre d’agriculture dont la vocation première est de porter la voix des agriculteurs. Pour valider ces travaux, des réunions opérationnelles sont actuellement organisées par la CTG avec les filières agricoles de Guyane. Ces rendez-vous permettront de renforcer les partenariats établis et de définir le programme de travail pour le POSÉI et le FÉADER afin que ces outils soient pleinement opérationnels pour l’agriculture de Guyane.