Avant dernière plénière de l’Assemblée de Guyane pour l’année 2017
- Orientations Budgétaires 2018 de la Collectivité Territoriale de Guyane.
- Protocole d’accord pour le remboursement des dettes de Revenu de solidarité active et de Revenu de solidarité
- Annulation des délibérations n° AP-2017-41 et n° AP-2017-42 du 15/06/2017 et approbation de la Convention-cadre relative à la gestion en paiement associé par l’ASP des aides de la Collectivité Territoriale de Guyane de leur cofinancement FEAMP dans le cadre du programme opérationnel FEAMP pour la programmation 2014-2020.
- Modification de la délibération AP 2016-111 relative au programme pluriannuel d’accès à l’emploi titulaire dans le cadre des sélections professionnelles (prolongation du 13/03/2016 au 12/03/2018)
Ce fut surtout l’occasion d’évoquer le véritable enjeu, le fait de voter le budget en n-1, pour une meilleure visibilité de l’opérationnalité à tenir en 2018 et ce, dès le premier trimestre de l’année.
Pourquoi une telle démarche ? La réponse est simple. Associé à un budget en deux temps (primitif puis ajusté), il s’agit de permettre dès mi-février d’établir les ventilations. Il faudra commencer avec un budget plafonné certes, le temps opérationnel ne sera pas tronqué de deux à quatre mois comme les années passées, diminuant la force de frappe de la CTG. Cela limiterait le risque de retard dans le versement des subventions pour les acteurs de la société guyanaise et des dotations des agences de la CTG. Une paralysie impensable pour l’année 2018 pour la collectivité majeure de Guyane.
Le Président Rodolphe Alexandre a rappelé que c’était la stratégie qu’il avait établi à la CACL et que la présence du représentant de la Paierie publique attestait de sa viabilité.
Ainsi, l’Assemblée a établi un débat d’orientation budgétaire, vif au regard de ces objectifs. L’opposition a même évoqué l’ambition du budget 2018. Le Président Rodolphe Alexandre, dans les échanges, les a confortés. Les Assises et les États Généraux vont permettre de définir un nouveau projet de société pour la Guyane, et affiner la stratégie publique, voire la revoir.
La CTG doit pouvoir y répondre. En effet, en tant que collectivité majeure de Guyane, elle se doit d’avoir une véritable assise financière, fiable qui lui conféra les moyens de faire levier sur les nombreuses compétences dont elle a la charge.
Sont intervenus différents administratifs pour éclairer ce débat en soit très technique. La PPI a été rappelé avec son déroulé : les lycées et les collèges d’abord, après les infrastructures. Les avancées de cette politique sont significatives avec notamment le lancement de l’appel d’offre pour la déforestation sur le projet de l’ensemble scolaire de Saint Georges, les concours d’architectures pour les casernes des sapeurs-pompiers qui sont en cours. De nombreux dossiers que la CTG mène en réduisant les délais de réalisation à leur limite légale. De plus, le Président a redit son souhait de rassembler la famille CTG dans une seule citée administrative.
Concernant la question du RSA, les pourparlers se poursuivent avec l’Etat sur les modalités de recentralisation de cette compétence.
L’engagement du gouvernement de récupérer dès 2018 ce dossier n’est pas remis en question, si ce n’est pas opérationnellement, cela le sera au niveau financier, selon la majorité. Et la loi organique qui sera votée, devra confirmer cette volonté. Pour l’instant, l’Etat a répondu présent avec le versement des 53 millions dotations et les 20 millions relatifs à la convention signée par la Ministre Annick Girardin, le 25 octobre 2017.
Le Président a rappelé le refus des pénalités du fait du non versement du RSA (2016 et 2017). Cela a permis d’éviter à minima un emprunt. Le remboursement se fera donc à taux 0 sur 6 ans et demi. Une stratégie qui permet 20 millions de gains (les intérêts qui auraient dû être versés sur un emprunt).
Après ce long échange, l’Assemblée de Guyane est passée au vote :
- Les orientations budgétaires. L’opposition = 3 élus contres, le reste s’est abstenu 10. La majorité était favorable
- L’unanimité sur le remboursement du RSA RSO.
- Pas d’opposition non plus sur le point Ressources humaines et sur celui relatif à la gestion des fonds européens.
De plus, les élus ont voté à l’unanimité l’approbation de la proposition de la dénomination Georges Othily du pont de Roura, traversant la rivière La Comté. Dans un moment d’émotions, tous se sont levés pour saluer ce grand homme guyanais. Par cet acte fort, le Président a souhaité dépasser les hommages post mortem, pour un rebelle de la République, comme il l’a présenté, qui a construit sur fonds propres de la collectivité de l’époque, des infrastructures majeures pour le territoire.