[Crise sanitaire en Guyane] Gabriel Serville livre son analyse devant la commission du Sénat et dresse un premier bilan de la gestion de la crise sur le territoire par les autorités
Le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville, a participé ce jeudi 14 octobre 2021 au matin à une visioconférence organisée par le Sénat avec pour objectif d’échanger sur la gestion de la crise sanitaire en Guyane en présence des vice-présidents du Sénat, de Thierry Quéffelec, préfet de région, de Carine Sinaï, présidente de la CCIG et du Professeur Félix Djossou, président de la commission médicale d’établissement du Centre Hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne.
Dans le cadre de la mission commune d’information destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d’activités, une audition sous format table-ronde, consacrée à la situation liée à la crise épidémique en Guyane, tant au plan sanitaire qu’au plan économique et social, et aux réponses apportées par les pouvoirs publics, était organisée et menée par le rapporteur Roger Karoutchi.
« Cette table ronde m’offre l’opportunité de m’exprimer sur un sujet sensible qui divise. La Guyane se trouve dans une situation difficile mais une amélioration semble être observée avec un recul du taux d’incidence. Au vu des chiffres et de nos réalités, il est apparu clair que nous ne pouvons pas gérer la crise sanitaire de la même manière que dans l’Hexagone. C’est en ce sens que j’ai proposé la création d’un Comité Citoyen pour la Transparence et que je demande un moratoire, comme aux Antilles, sur l’obligation vaccinale des soignants. La loi n’est pas applicable en l’état en Guyane, il faut se concerter, dialoguer et trouver des solutions moins contraignantes, acceptées par tous » a indiqué Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane
« Je crois utile de rappeler que la majorité des personnes atteintes du Covid n’ont pas de symptômes ou peu et que plus de 99,50 % des malades guérissent. En Guyane, l’âge moyen des décès Covid oscille entre 66 et 69 ans depuis 2020. Ces précisions n’ont pas pour but de minimiser la crise sanitaire et ses graves conséquences mais les médias ne doivent pas donner à la population française de l’Hexagone l’impression qu’en marchant simplement dans les rues de la ville de Cayenne ou d’autres communes de Guyane, on meurt du Covid » a poursuivi le président de la CTG.
Participaient également à cette table ronde, en visioconférence, les intervenants suivants :
- Thierry Queffelec, préfet de la région Guyane
- Pr. Félix Djossou, président de la commission médicale d’établissement du Centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne
- Mme Carine Sinaï-Bossou, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de la Guyane
- M. Alexandre de La Volpilière, directeur général adjoint de l’Agence régionale de santé (ARS) de Guyane, accompagné de M. Cyril Rousseau, référent Santé Publique France en Guyane