[CONFERENCE] “La Guyane et l’or – XIXème-XXIème siècles” le vendredi 17 novembre 2023 à 18h à la Maison des Cultures et des mémoires de Guyane
La Collectivité Territoriale de Guyane propose la conférence “La Guyane et l’or XIXème – XXIème”, le vendredi 17 novembre à 18 h 30, à la Maison des Cultures et des Mémoires de Guyane. L’objectif ? Sensibiliser le public sur ce pan important de l’histoire post-esclavagiste de la Guyane et sur les enjeux politiques, économiques et socioculturels associés qui y sont associés.
Cette conférences proposée avec la contribution de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie de Guyane, à l’origine de l’ouvrage : ” La Guyane et l’or : 1855 à nos jour.”, est gratuite et ouverte à tous.
Pour aller plus loin
Extrait de Jacqueline Zonzon (Association des professeurs d’histoire et de géographie de Guyane)
Il s’agit d’une étape décisive de l’histoire post-esclavagiste de la Guyane. Cette séquence dont les contours historiques ont disparu de la mémoire collective, malgré des références présentes dans l’espace public et un goût toujours affiché pour les bijoux en or, est largement parasitée, de nos jours, par la vision négative qui associe le métal jaune uniquement à l’illégalité et à l’insécurité.
La découverte de 1855 constitue une véritable rupture dans le processus historique guyanais. Dorénavant la Guyane va afficher une singularité qui la différencie des Antilles auxquelles elle est communément associée. Elle abandonne une économie agricole au profit d’une économie aurifère. Elle élargit les limites de son territoire, qui se bornait jusqu’alors, à une étroite bande littorale, d’ouest en est.
Des hommes et des femmes, portés par le désir de faire fortune, alimentent des flux migratoires la réinscrivant dans son espace américain. Et cette nouvelle population, imprégnée de codes culturels différents, contribue à la recomposition de l’anthropologie guyanaise.
Aujourd’hui, la question de l’or est à nouveau d’actualité, mais en des termes différents, puisque l’or est non seulement identifié comme une ressource non-renouvelable et son exploitation est soumise à des contraintes écologiques visant à préserver l’environnement. « Une interrogation s’impose : l’exploitation aurifère ne pourrait-elle pas favoriser une amorce de développement ? ».