COMMUNIQUÉ : Rencontre du Président de la CTG avec Édouard Philippe – La gestion des fonds européens et la réforme des aides économiques évoquées
Une rencontre qui revêtait une importance particulière puisqu’étaient notamment au centre des discussions, des questions capitales telles que la gestion des fonds européens et la réforme des aides économiques.
– S’agissant des fonds européens :
À été réaffirmée lors de cet entretien avec le Chef du Gouvernement, la légitimité des régions et collectivités territoriales (de Guyane et Martinique) en tant qu’autorité de gestion.
À également été évoquée la question de l’octroi à ces dernières, d’une pleine autonomie de gestion, notamment concernant le choix des moyens d’instruction et de paiement, et celle d’un transfert des crédits propres du Ministère de l’Agriculture et de ses moyens humains à l’autorité de gestion.
La question d’une révision du périmètre de cette autorité de gestion qui permettrait de laisser à l’État les aides surfaciques a également été abordée.
Enfin, le Premier Ministre a exprimé l’urgence que l’État et les régions puissent défendre ensemble, à Bruxelles, la PAC (Politique Agricole Commune) qui fait l’objet d’un projet de réforme impliquant une réduction de 10% de son budget et des politiques de soutien des régions les moins favorisées de l’Union européenne.
– S’agissant de la réforme des aides économiques, portée par la Ministre Annick Girardin :
Il s’agit d’un projet de réforme controversé qui devrait se matérialiser par une révision des dispositifs particuliers d’aides aux sociétés ultramarines.
Des inquiétudes légitimes sont en effet nées à l’annonce de ces nouvelles dispositions au sein du monde économique ultramarin, et donc naturellement chez les socio-professionnels guyanais vis-à-vis desquels le Président de la CTG, a exprimé lors de cette rencontre avec le Premier Ministre, son soutien le plus total.
À l’heure où tous s’accordent à dire qu’une croissance endogène est indispensable à un réel développement économique du territoire, il s’agissait pour le Président d’alerter une nouvelle fois le gouvernement sur les conséquences préoccupantes qu’entraînerait cette mesure sur le tissu économique guyanais, au regard de ses spécificités.
Le Président de la CTG a mis en avant le caractère indispensable d’une révision des dispositions contenues dans ce projet de réforme, notamment s’agissant des exonérations des charges sociales des entreprises, d’autant plus qu’actuellement demeure un flou concernant le ciblage des secteurs qui vont y être éligibles.
Enfin, Rodolphe Alexandre a évoqué la question de l’introduction des corps sociaux écartés de la ZZR (Zone de Revitalisation rurale), qui comme son nom l’indique est une zone située dans un territoire rural qui manque d’activité. Pour redynamiser ces secteurs ruraux, l’État a mis en place un système d’exonération d’impôts dont peut bénéficier un professionnel libéral qui s’y installe.