« La voix des femmes autochtones » s’exprime aussi lors des JPA 2019
« Elles », ce sont 7 femmes, de plusieurs villages, qui ont choisi d’aborder chacune une question sociétale majeure pour leur communauté.
Pour Nicole du village Yapara de Macouria, parler d’éducation était une évidence. L’occasion pour elle de rappeler son engagement et son souhait de voir s’éveiller les consciences sur l’importance de la prise en compte des spécificités amérindiennes pour mieux prévenir et lutter contre l’échec et le décrochage scolaire de ces communautés plus ancrées dans « l’école de la vie ».
Un écartèlement identitaire qui interpelle aussi Nathalie, du village Cécilia de Matoury, qui a tenu a rappeler l’importance de la préservation des traditions qu’elle craint de voir se diluer dans une société contemporaine en constante évolution. Un défi qui, selon elle, est celui des anciens face à une jeunesse qui tend à se détacher de ses racines. Un constat qu’elle déplore évidemment.
Autre sujet majeur abordé, celui de l’orpaillage illégal, véritable fléau pour ces populations qui en subissent les conséquences au quotidien. Des conséquences environnementales mais également sanitaires.
Et comment aborder la Santé, sans évoquer l’enclavement de certaines populations ? Un sujet largement abordé par ces femmes qui déplorent l’éloignement de nombreux villages des centres de soins, une problématique particulièrement prégnante chez les femmes enceintes qui, pour bénéficier d’un suivi médical, doivent s’éloigner de leur familles et se retrouvent dans une situation d’isolement.
Autant de questions cruciales qui ont fait l’objet de riches débats avec le public présent.