La CTG réaffirme son soutien à la SEMSAMAR
L’occasion pour Rodolphe Alexandre de rappeler, au lendemain du courrier adressé au Président du Conseil Territorial de Saint-Martin, Daniel Gibbs, que la CTG s’estime légitimement autorisée à faire entendre sa voix dans le débat sur la gouvernance de la société mixte d’économie locale, bien que n’étant pas au capital de cette dernière et espère que cette position sera entendue par les deux actionnaires principaux : la Collectivité de Saint-Martin et la Région Guadeloupe.
En effet, il est important de souligner que 13 ans après son implantation et sur le territoire, la SEMSAMAR :
– a mobilisé 190 M€ de garanties d’emprunt de la CTG pour la construction de logements sociaux
– réalisé aujourd’hui un tiers de ses activités en Guyane
– a injecté 385 millions en Guyane entre 2012 et 2017 par ses activités et notamment des projets phares dans le secteur public (logements, écoles, groupes scolaires, lycées à Rémire/Saint-Laurent/Mana…) et privé (Family Plaza);
– représente aujourd’hui près de la moitié de la commande publique
– a engagé, fin 2017, 144 opérations (mandats, concessions, logements, PPP…) sur le territoire guyanais;
– s’est constituée un parc de près de 4000 logements en Guyane, soit un quart de son patrimoine total;
– emploie 37 salariés (21 dans sa société-mère et 16 dans sa filiale ISG) en Guyane
Par ailleurs la SEMSAMAR projette une production de 600 logements par an sur le territoire guyanais à l’horizon 2025 pour doubler son parc et atteindre 6000 unités; 1700 logements sont déjà en cours de construction pour une livraison d’ici 2022.
L’évolution récente du paysage des entreprises publiques locales en Guyane (avec le rachat de la SIGUY et de la SIMKO) consacre désormais un quasi-monopole de la CDC Habitat sur la politique de logement. Une volonté de monopole qui semble vouloir s’accélérer aujourd’hui. Un mouvement qui est contraire à la libre administration des collectivités locales.
Du fait de l’hégémonie de l’État dans la politique d’aménagement, la SEMSAMAR est aujourd’hui le seul outil local de poids, la seule alternative de choix à la disposition des collectivités territoriales de Guyane. La CTG entend donc travailler à la prise d’une motion relative à ce changement de gouvernance comme l’a fait le Conseil Régional de la Guadeloupe.