Une rencontre sur l’avancement des engagements étatiques en Guyane
Dernière séquence des déplacements ministériels, une réunion sur le suivi des Accords de Guyane avait lieu au carbet Loubert à Cayenne entre la délégation du gouvernement menée par la garde des sceaux Nicole BELLOUBET et la ministre des outre-mer Annick GIRARDIN, et les représentants de la société guyanaise, notamment le Préfet Patrice FAURE, le Président de la CTG Rodolphe ALEXANDRE, les élus locaux et parlementaires.
Autre délégation présente à ce 4ème point d’étape, les élus territoriaux qui se sont investis dans les différentes instances de ce plan, les Vice-Présidents Hélène SIRDER, Denis BURLOT, Isabelle PATIENT ainsi que le conseiller territorial Jocelin HO TIN NOE.
Pour aller plus loin :
En introduction, les discours ont convergé pour marquer l’engagement de l’Etat sur la mise en œuvre de sa programmation. Sur les 30 mesures du Plan d’urgence pour la Guyane, seules 5 ne sont pas encore réalisées (ou en cours de réalisation) mais engagées. Elles relevent du domaine foncier et de celui de la Justice, et restent particulièrement attendu par l’assemblée présente.
Le Président Rodolphe ALEXANDRE a exprimé le même ton franc et direct. Il a confirmé la tenue des promesses étatiques, notamment grâce à la remontée des dossiers techniques et à l’implication des élus. Ainsi, la CTG a pu, sur des bases saines et fonctionnelles, lancer sa PPI, tout particulièrement au niveau scolaire.
Mais il reste des points en suspens, puisque même en recentralisant le RSA, le reste à charge est encore en négociation. Le Président de la CTG a soulevé également la question de l’octroi de mer et des modalités de compensation de la perte substantielle des 27M€ induite par la loi EROM. Car l’enjeu est conséquent, il s’agit de continuer à assurer l’avenir du personnel territorial réparti sur l’ensemble de la Guyane.
D’autres acteurs ont porté leurs interrogations et ont relevé l’insuffisance des mesures des Accords de Guyane pour la construction d’une société sereine.
Réflexion qu’a partagé la ministre Annick GIRARDIN rappelant que c’est fort conscient de ces limites, que le gouvernement a choisi de déployer les assises de l’Outre-mer, non par complémentarité mais dans la continuité de la réflexion engagée. 300 projets ont donc été relevés.
“Aujourd’hui, il est nécessaire que chaque euro investi dans ce territoire rapporte à sa population, c’est en ce sens que le gouvernement souhaite continuer son action en Guyane” : conclue-t-elle