AMENAGEMENT : De nouvelles perspectives pour le projet de la route Bélizon-Saül discutées à la CTG
Actuellement, la société utilise la voie fluviale pour le transport des engins, une action dont l’exécution se voit limitée à la saison des pluies lorsque la ligne du fleuve est suffisamment haute. Elle effectue également son ravitaillement par hélicoptère ce qui induit des coûts élevés. A cela, s’ajoutent des difficultés en matière de sécurisation du matériel, où un vol est déjà à relever.
La solution optimale qui réduirait à la fois les coûts et les risques inhérents à cette situation, correspond à un acheminement depuis Bélizon sur la commune de Roura, en empruntant le tracé de l’ancienne piste du Bureau Minier Guyanais pour 138km de trajet.
Pour rappel, la route de Bélizon, est une voie goudronnée de 76 km qui donne un accès depuis la RN2. Au-delà de Bélizon, cette route devient un layon jusqu’à Dorlin en passant à proximité du village de Saül.
Ouverte en 1952, elle est utilisée depuis 1999 pour le convoiement de matériel roulant vers Saül et Maripasoula. Un périple où est déployée une ingénierie propre à la Guyane avec du matériel acheminé à la fois par les voies terrestre et fluviale sur des pirogues. Cette dernière action n’est couverte par aucune assurance en l’absence d’un cadre juridique prévu.
Un risque important pour l’entreprise qui peut être limitée par l’amélioration de la piste qui nécessite donc la construction de passages pour le franchissement des cours d’eau qui ponctuent le tracé.
Le Président de la CTG a écouté avec beaucoup d’attention la proposition de l’entreprise, rappelant que l’aménagement d’une voie terrestre pour désenclaver Saül est un dossier investi par la Collectivité depuis 2 ans. Récemment encore, la CTG l’a porté à l’attention des acteurs étatiques lors des Assises de l’Outre-mer, souhaitant l’y inscrire comme l’une des priorités du territoire.
Le layon pourrait être repris par la CTG pour être renforcé et entretenu afin de constituer une route durable et sécurisée pour le passage de véhicules et ouvrir au reste du territoire, une de ses plus belles communes. Ce projet présente également un intérêt sécuritaire majeur, dans le cadre de la lutte contre les activités de l’orpaillage clandestin avec une accessibilité renforcée pour les forces d’intervention.
L’Exécutif en concluant cette entrevue, a donc réitéré son appui au projet dont une partie des études d’impacts environnementaux a déjà été menée. Il est de son souhait de l’accompagner politiquement et techniquement par l’expertise de ses services.
Suite aux éventuelles autorisations préfectorales, le calendrier du projet prévoit le début de la construction des aménagements de la piste dans deux mois.