Conférence des Présidents des Régions ultrapériphériques à Bruxelles
Il s’agissait pour les Présidents et Vice-Présidents des neuf RUP (Açores, Canaries, Guadeloupe, Guyane, Madère, Martinique, Mayotte, Réunion, Saint-Martin) de faire remonter leurs attentes et préoccupations auprès des institutions européennes et de les sensibiliser sur l’importance de défendre les intérêts de nos régions, dès le début des négociations.
Mercredi 27 juin, ils ont rencontré le président du Parlement européen, Antonio TAJANI, et les eurodéputés des RUP. Ces-derniers les ont assuré de leur total engagement et disponibilité pour faire en sorte que les citoyens des RUP disposent des mêmes droits et opportunités que les autres citoyens de l’UE.
Jeudi 28 juin, le programme s’est poursuivi par une entrevue avec Karl LAMBERTZ, président du Comité européen des Régions, au cours de laquelle la Conférence des Présidents des RUP a formellement adhéré à « L’Alliance pour la cohésion » qui vise à défendre la place de la politique de cohésion au sein du futur budget européen.
Les élus ont enfin pu échanger avec Marc LEMAITRE, directeur général de la DG REGIO de la Commission européenne, sur les nombreuses mesures spécifiques proposées pour les RUP dans plusieurs secteurs comme l’agriculture, la pêche, la recherche et l’innovation, les transports, le numérique…
Lors de leurs interventions, les représentants des RUP ont tenu à remercier la Commission européenne pour les efforts réalisés pour une plus grande prise en compte des spécificités de nos régions dans ses propositions pour la période post 2020. Ils ont néanmoins regretté que certaines de leurs demandes figurant dans le Mémorandum des RUP de mars 2017 n’aient pas été reprises. Ils ont rejeté unanimement les importantes coupes budgétaires prévues pour la politique de cohésion et la politique agricole commune (POSEI et FEADER), deux politiques pourtant essentielles pour le développement de nos régions, et se sont opposés fermement à la baisse généralisée des taux de cofinancement car elle mettrait à mal la capacité de nos régions à utiliser les fonds et programmes européens.
Le Vice-Président Labrador a interpellé ses différents interlocuteurs sur l’importance que les mesures proposées ne restent pas au stade des intentions mais se concrétisent rapidement, en ayant un réel impact sur l’amélioration du quotidien de populations qui voient l’Union européenne de très loin. Il a également tenu à rappeler les nombreuses opportunités que les RUP offrent à l’Union européenne.
Les élus présents se sont dits lucides sur le fait que rien n’était acquis et que les négociations seraient difficiles, dans un contexte particulier de tensions budgétaires et politiques, notamment liées au Brexit, et de calendrier contraint par les élections européennes de mai 2019.
La Conférence des Présidents des RUP s’est engagée à présenter des amendements afin d’améliorer les propositions actuellement sur la table et à continuer à travailler en étroit partenariat avec la Commission, le Parlement et les Etats membres pour garantir que les intérêts des RUP soient préservés.”