Lancement du 31ème Colloque de la Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public, en partenariat avec la CTG
Le 31e colloque de la Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public (FLAREP) en partenariat avec la Collectivité Territoriale de Guyane a débuté ses travaux ce lundi 23 octobre 2017 à l’auditorium de l’EnCre.
Cette ouverture officielle en présence du Président de la Flarep Thierry Delobel, de la 9è vice-présidente de la Collectivité Territoriale de Guyane, Rolande Chalco-Lefay, déléguée à la Culture, au Patrimoine et aux Identités et du Recteur de l’Académie Guyane, Alain Ayong Le Kama, a été l’occasion pour l’élue de la CTG de rappeler l’importance de la richesse linguistique de la Guyane où se côtoient une quarantaine de langues différentes.
La CTG soutient cette rencontre dont le thème est « Quand l’école délie ses langues : défi et atouts guyanais , un challenge à réussir ensemble pour l’avenir de notre jeunesse, quand on sait que le premier facteur d’échec scolaire en Guyane est d’ordre linguistique ».
Rolande Chalco-Lefay a souligné les actions menées par la collectivité concernant la promotion des langues régionales, telles que l’accompagnement à la réalisations d’ouvrages de référence, au bénéfice des publics scolaires.
À titre d’exemple, le projet participatif et pédagogique « Dictionnaires et lexiques bilingues des langues de Guyane », qui porte sur le créole guyanais, les créoles bushinenge (aluku, ndyuka, pamaka et saamaka) et deux langues amérindiennes (le kali’na et le teko).
Autre projet participatif soutenu : le programme du laboratoire d’excellence « Les passés dans le présent » à travers son opération « SAWA : savoirs autochtones wayana et apalaï ». Un exemple de réappropriation d’un patrimoine et d’une volonté de valoriser deux langues amérindiennes qui s’illustreront sous la forme d’un portail multilingue consultable par le public.
Cette valorisation littéraire et linguistique mise en œuvre par la Collectivité passe par l’année « Atipa, roman guyanais », un hommage au premier roman créole guyanais, rédigé par Athénodore Météran, alias Alfred Parépou, en 1885.
A l’ère du numérique, les langues de Guyane doivent jouer un rôle moteur dans l’espace public en tissant des liens entre les populations, entre les générations, entre les différents formats de création (numérique, audiovisuel, etc.). La Collectivité accompagne les porteurs de projets dans la création de multimédias et l’innovation numérique.
À Titre d’exemple, le site internet inauguré le 16 juin dernier, à l’Université de Guyane, « Populations et langues de Guyane » (adresse : www.populationsdeguyane.fr) porté par Kanopé films de Marc Barrat, où l’on peut découvrir de manière ludique et très vivante plus d’une vingtaine de langues du territoire.
Pour le Recteur de l’Académie Guyane, Alain Along Le Kama, en matière de langue régionale, il faut « briser la norme » en Guyane et adapter la pédagogie à cette richesse linguistique ».