La réfection de la route de Mana : une priorité pour la CTG
Lundi 6 juin 2016, une délégation de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) composée des conseillers territoriaux François Ringuet et Anne-Marie Read, de collaborateurs de cabinet, et des techniciens de la voirie s’est rendue au village de Javouhey à la rencontre de la population Mananaise afin de présenter le projet de réfection des routes départementales 9 et 10 et de répondre à leurs interrogations.
Pour rappel, suite au manque d’entretien de la route de Mana depuis plusieurs années, et à l’augmentation de la circulation sur ces routes due à la nouvelle limite de 26T mise en place pour les véhicules circulant sur la RN1, celle-ci est devenue impraticable. Ce qui a récemment provoqué la colère des riverains et a conduit il y a quelques jours à son blocage. En attendant la mise en route d’un projet de réfection engagé depuis plusieurs mois, la CTG, autorité de gestion des routes dites départementales, a procédé à des travaux d’urgence consistant à boucher les nids de poule et à renforcer les accotements de la route.
Par la suite, un projet de réfection sur 12 km prévoit de remonter le profil de la route, la mise en œuvre de graves non traitées (GNT), la réalisation d’un revêtement bi-couche sur l’ensemble de la route. Il prévoit également le dérasement et l’élagage d’accotement mais aussi l’entretien courant de l’assainissement routier. « Il y a eu aussi malheureusement des accès qui ont été faits sur cette route et qui n’ont pas respecté la loi, car la CTG est responsable de la route et gestionnaire de la zone. Théoriquement, il faut demander l’autorisation au président de la CTG pour créer un accès sur la route et ce dernier délivre alors un arrêté et donne des prescriptions, » indique Smail Yahia, responsable des infrastructures de la CTG. En effet, l’eau étant le premier ennemi de la route, « tous les accès sur la route ne sont pas valides. Le passage des eaux usées ne se fait pas toujours de façon optimale, ce qui empêche l’évacuation de l’eau sur la route et conduit à sa dégradation, » ajoutait-il.
L’appel d’offre pour ce chantier sera lancé d’ici la fin du mois de juin, et les opérations devraient débuter courant les mois de septembre/octobre.
Pour sa part, le Président de la Collectivité Territoriale, Rodolphe Alexandre, a fait savoir que le projet annoncé était pensé et budgété bien avant le blocage des chemins départementaux.
Une ébauche de dialogue qui a rassuré la population quant à leurs craintes sur l’avenir de cette portion routière, « c’est déjà ça », s’est exprimé un participant. Elle aura également permis d’apporter des conseils et d’aborder d’autres sujets comme l’étude pour l’installation d’abris bus pour le ramassage scolaire des enfants. Une proximité indispensable avec la population que François Ringuet, 6è Vice-Président délégué aux infrastructures routières, n’a pas manqué de rappeler.