La CTG inaugure au Village Pierre de Saint-Laurent de nouvelles infrastructures
Avec l’inauguration des infrastructures du « village Pierre », lieu de vie des amérindiens de Saint-Laurent, et la mise à disposition, en l’occurrence, d’une maison de quartier, d’un stade, de divers équipements dits techniquement de « voiries », l’accompagnement de la Collectivité Territoriale de Guyane se matérialise dans la lignée de l’ancienne Région Guyane. En effet, ce vendredi 13 mai 2016, avec un investissement global de 739 998 euros sur cette opération, on peut dire qu’une nouvelle étape menant vers le développement équitable et responsable du territoire vient d’être franchie.
Conformément à la volonté d’appuyer les efforts des Maires dans le développement de leur territoire, l’ancienne Région Guyane avait mis en place, selon une inspiration prenant sa source dans les réflexions de l’ancien président Georges Othily, ce qu’il convient d’appeler le « pacte territorial d’initiative régionale », ou « l’offre territoriale ».
C’est ainsi que, en présence des autorités civiles, militaires et coutumières, du Sous-Préfet et de nombreux conseillers territoriaux comme Diana Jojé-Pansa, Pierre Désert ou encore Jean-Pierre Roumillac, la belle cérémonie d’inauguration ayant pour but d’exposer le tout nouveau visage du village amérindien de cette région du Maroni, aura permis à Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, et au Maire de la ville de Saint-Laurent, Léon Bertrand, de confirmer les engagements et les priorités qui avaient été pris par le passé, en termes d’aménagement pour la ville capitale de l’Ouest.
Dans une ambiance aux couleurs et chaleurs amérindiennes, conviviale et constructive, marquée par une forte présence de la population de ce village de plus de 400 habitants, le Maire de Saint Laurent, Léon Bertrand, dans son mot de bienvenue, a tenu d’entrée à planter le décor et rappeler que « la situation financière de la ville de Saint Laurent ne pouvait pas permettre, à elle seule, un tel effort sur le plan financier. Désormais les jeunes du quartier auront la wi-fi et pourront disposer d’espaces de jeu et de travail. Quand on n’a pas les moyens, on ne peut que se réjouir d’une telle implication venant de Rodolphe Alexandre… »
Les caisses de la municipalité ne pouvant pas permettre de lancer de tels projets structurants, les apports financiers qui ont été mis en œuvre, dans le cadre de l’Offre territoriale régionale, se sont avérés plus que salutaires. S’appuyant donc, sur l’expertise du conseil municipal saint laurentais et les doléances du chef coutumier du « village Pierre », leader représentant un véritable baromètre des besoins réels, les aides débloquées ont permis la réalisation de multiples travaux, de mise aux normes et d’innovation, entre juillet et décembre 2015.
Julien Pierre, le capitaine du village, reconnait combien le soutien régional de l’époque constitue une réponse pragmatique : « je suis fier pour tout mon peuple et surtout pour la jeunesse du village. Il faut bien admettre que notre cité a hérité d’un retard considérable en matière d’aménagement et qu’il faut maintenant se mettre à niveau ».
« C’est un moment sublime, merveilleux… C’est la Guyane qui gagne ». Ce sont les premiers mots du Président Rodolphe Alexandre, avant de remercier publiquement ses collaborateurs, Mme Nicole Clovis, architecte qui a réalisé les plans de cette belle bâtisse, de plus de 250 m2, ventilée et éclairée, mettant en valeur le bois local, et M. Paul Polydore, ingénieur. L’idée d’une intercommunalité de proximité, basée sur l’interpénétration des moyens humains, financiers et techniques, issus des différents niveaux de territoires, dans le contexte de crise ambiante continue de faire son chemin.
Pour conclure, il convient de souligner que toutes les opérations qui entrent dans le cadre de l’Offre Territoriale régionale avaient été sécurisées et budgétisées. En réponse, à toutes celles et tous ceux qui se posaient des questions sur d’éventuelles menaces pouvant peser sur la programmation des investissements régionaux, en raison d’un calendrier institutionnel particulier. La population amérindienne du « village pierre » plus que jamais, peut aujourd’hui, en apporter la preuve vivante.