[MEDECINE-RECHERCHE] Rencontre avec deux chercheuses guyanaises venues partager leur expérience
Dans ce cadre ce tenait une rencontre avec Gabriel Serville, président de la Collectivité de Guyane et Patricia Saïd, 4e vice-présidente de la CTG, déléguée à la santé et à la solidarité en présence du docteur Marie-Josiane Castor-Newton, directrice de l’ORSG (Observatoire Régional de la Santé de Guyane) et de nombreux conseillers territoriaux, notamment Philippe Bouba, 5e Vice-président de la CTG, délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche et Patrick Cosset, conseiller territorial, délégué à la Chasse et aux traditions. L’occasion, au terme d’une présentation de leurs parcours, d’échanger avec les deux spécialistes sur le projet du futur CHRU de Guyane, le développement d’une politique territoriale en santé ainsi que sur les grands enjeux en matière de santé et de recherche médicale sur le territoire.
Pour aller plus loin :
Zoom sur le parcours d’Ericka Cosset
Chargée de Recherche CNRS, Cheffe d’équipe « Équipe Cosset » : GLIMMER of Light (Hétérogénéité des glioblastomes et de leur métabolisme). Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL)-Centre Léon Bérard
Après une thèse obtenue à l’Université de Strasbourg (France) et des postdocs à l’Université de Genève (en Suisse) et à l’Université de Californie, San Diego (aux Etats-Unis), Erika Cosset a ensuite démarré et développé un programme de recherche focalisé sur l’étude de la galectine-3 et des microARNs à la Faculté de Médecine (Université de Genève), en Suisse.
Récemment recrutée au CNRS en tant que Chargée de Recherche, elle intègre le Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL), au Centre Léon Bérard, où son équipe développe aujourd’hui une recherche qui vise à mieux identifier et comprendre les mécanismes utilisés par les cellules cancéreuses pour assurer leurs besoins métaboliques et survivre aux stress présents dans leur microenvironnement (tel que la carence en nutriments, la déprivation en oxygène ou encore la présence de traitements anticancéreux) grâce au soutien des financements ATIP-Avenir et ANR-Tremplin ERC.
En tant que lauréate du programme européen ERC Starting Grant, les recherches de son laboratoire se portent sur la compréhension des mécanismes régulant la macropinocytose.
Zoom sur le parcours de Laëtitia Lecante
Chercheuse postdoctorale (Institute of Medical SciencesSchool of Medicine, Medical Sciences & Nutrition University of Aberdeen Foresterhill Aberdeen AB25 2ZD Ecosse au Royaume-Uni.
Particulièrement sensibilisée aux répercussions des pollutions environnementales sur la santé humaine et plus spécifiquement la fonction de reproduction, Laetitia Lecante a obtenu un master en Toxicologie, Environnement, Santé (spécialité recherche) à l’Université Paris Diderot (France) et s’est spécialisée en toxicologie de la reproduction et du développement. Elle a ensuite obtenu un Doctorat de Toxicologie à l’Université Rennes 1 .
Dans la continuité de son parcours universitaire, elle a soutenu sa thèse portant sur les effets des antalgiques sur le développement des reins et ovaires fœtaux humains (travaux financés par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et l’Agence nationale de la recherche, menés à l’Institut de recherche en santé, environnement et travail.
Après un premier postdoctorat a l’Institut national de la recherche scientifique (INRS, Canada) où elle a étudié les effets des xénœstrogènes sur les cellules germinales à l’origine des spermatozoïdes chez le rat, elle est actuellement chercheuse postdoctorale à l’Université d’Aberdeen (Royaume-Uni). Dans le cadre du projet européen FREIA (Female Reproductive toxicity of EDCs: a human evidence-based screening and Identification Approach), elle s’attache à caractériser les effets des perturbateurs endocriniens sur les ovaires et surrénale fœtaux humains afin d’identifier des biomarqueurs d’exposition. Dan
Elle étudie également les effets du mode de vie et de l’environnement maternels sur le développement fœtal humain. C’est dans ce cadre qu’elle a pris part à une étude publiée en 2022 dans le Lancet Planetary Health mettant en évidence la présence de particules de suie dans les organes fœtaux humains et qu’elle en caractérise désormais les effets sur le poumon en développement. Ses travaux s’inscrivent dans le concept d’origine développementale de la santé et des maladies (DOHaD, Developmental Origin of Health and Diseases) qui stipule que la santé d’un individu tire son origine de sa vie in utero.