Restitution de l’étude « 4 pour 1 000 Outre-Mer Stocker du carbone dans les sols agricoles et forestiers ultra-marins » et présentation des perspectives sur le thème du Carbone dans les secteurs forêt, agriculture, élevage en Guyane

Ce vendredi 17 novembre 2023, avait lieu la restitution de l’étude « 4 pour 1 000 Outre-Mer Stocker du carbone dans les sols agricoles et forestiers ultra-marins » ainsi que la présentation des perspectives sur le thème du Carbone dans les secteurs forêt, agriculture, élevage en Guyane. Cette restitution s’est déroulée sous la présidence de Roger Aron, 7è vice-président délégué à l’agriculture, la pêche, la souveraineté alimentaire  et en présence de différents acteurs et partenaires institutionnels ayant travaillé sur le sujet et de représentants des secteurs forestier, agricole et de l’élevage de Guyane.

Cette journée proposée par le CIRAD, l’INRAE et l’IRD, avec le soutien de l’ADEME et de la CTG s’appuie sur cette étude originale. L’objectif est en effet d’aborder, avec les institutions, les partenaires guyanais et les pays amazoniens voisins, les activités en cours et à venir sur le thème du carbone en plein changement climatique et dans le contexte Amazonien du développement durable dans les secteurs Forêts, agriculture, élevage.

CONTEXTE

L’Initiative « 4 pour 1000 » invite les acteurs du monde agricole et forestier à mettre en place des actions concrètes sur le stockage du carbone et le type de pratiques pour parvenir à une transition vers une agriculture et une sylviculture productive, hautement résiliente, fondée sur une gestion adaptée des terres et des sols. Si le potentiel des sols métropolitains a fait l’objet d’une évaluation en 2019, celui des territoires ultramarins était jusqu’ici méconnu. L’étude 4 pour 1000 Outre-mer https a donc été lancée dans le cadre d’un consortium coordonné par le CIRAD en partenariat avec l’INRAE et l’IRD, avec l’appui financier de l’ADEME. Elle dresse pour la première fois un état des lieux des connaissances pour la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

La Guyane est un territoire où la thématique du carbone est un sujet majeur avec un territoire représentant à lui seul plus de 19% des stocks de carbone du sol de la métropole et 120% du carbone de la biomasse aérienne des forêts métropolitaines (ce Carbonne aérien a donc été pris en compte en Guyane à la différence des autres territoires).

Lors de son discours introductif, l’élu territorial a témoigné de l’intérêt particulier porté à ce sujet :

« Ce colloque offre une plateforme unique pour réunir des experts, des chercheurs, des acteurs du secteur agricole et forestier, ainsi que des décideurs politiques, afin de partager les idées novatrices qui construiront cet avenir. Le changement climatique est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer. Propulsé par les énergies carbonées émettrices de gaz à effet serre, il est déjà en train de s’inscrire dans la société et modifiera profondément notre environnement et nos modes de vie. Nous vivons actuellement une saison sèche très marquée qui doit nous alerter sur l’avenir. Et j’ai une pensée toute particulière pour nos compatriotes du fleuve qui subissent de plein fouet ces bouleversements. Les niveaux d’eau sont au plus bas, complexifient le transport fluvial, et renforcent l’isolement. Je pense également aux agriculteurs pour qui l’irrigation des cultures, l’abreuvement du bétail, deviennent problématiques. Je pense aussi au risque d’incendies, et donc à la sécurité des biens et des personnes .C’est une évidence ! La question environnementale et la notion de comptabilité carbone sont amenées à occuper une place toujours plus importante dans les politiques publiques. Pour ce faire, elles doivent avant tout être mieux comprises, à la lumière des recherches engagées”