📚🏛️[JEUNESSE] “En parler pour que cela s’arrête !” c’est le message qu’ont voulu faire passer les référents du réseau “Non Au Harcèlement” lors de la formation des membres de l’Assemblée Territoriale des Jeunes de Guyane pour sensibiliser au harcèlement scolaire
Ce jeudi 6 avril 2023, plusieurs jeunes élus territoriaux de la section Littoral étaient réunis à l’Hôtel Territorial dans le cadre d’une formation intitulée « Non Au Harcèlement (NAH) » organisée à l’initiative de Bernadette Duclona-Constant, 10e vice-présidente de la CTG, déléguée à la Citoyenneté et au vivre ensemble, en partenariat avec l’Académie de Guyane.
« En tant qu’ancien enseignant et personnel encadrant, le harcèlement scolaire est un sujet qui me touche particulièrement. Je sais à quel point les élèves peuvent subir des situations extrêmement violentes qu’ils ont tendance à vivre en silence par peur du regard de l’autre et des représailles à leur encontre. À l’issue de ces sessions de formation qui auront lieu sur chaque bassin du territoire, je souhaite que nous soyons en capacité de mettre en place une action d’envergure sur toute la Guyane pour rappeler à quel point il est nécessaire de replacer la notion de respect au cœur de nos préoccupations » – Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane
“Rester fort et en parler”
C’est le message qu’a souhaité faire passer Jeffry, 18 ans membre de l’ATJEG : “J’ai fait l’objet de harcèlement à cause de mon prénom mais aussi à cause de ma sexualité. Cela a été très dur à supporter mais j’ai su rester fort et en parler. Il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide et c’est le message que j’ai voulu transmettre aujourd’hui. Grâce à cette formation, je pourrais moi aussi aider d’autres victimes.”
“J’ai fait l’objet de cyberharcèlement, ça ne s’arrête jamais !”
Isabelle, élève au lycée Gaston Monnerville lutte quotidienne contre le harcèlement scolaire au sein de son établissement : “A chaque fois que je faisais quelques choses de bien ou que je postais des photos sur mes réseaux sociaux, j’avais toujours droit à des commentaires désobligeants. J’ai commencé à me mutiler et mes soeurs l’ont remarqué. Puis il y a eu le suicide d’un de mes camarades. C’est à ce moment là que j’ai commencé à en parler car j’ai pris conscience du danger et ça m’a aidé.”
L’ensemble des participants ont été ravis d’avoir pu participer à cette formation qui leur a permis d’avoir les outils pour aider les victimes de harcèlement scolaire mais aussi de sensibiliser leur entourage. A noter, cette formation sera dispensée à tous les jeunes de l’ATJEG sur les trois autres bassins : les Savanes, l’Ouest et l’Est guyanais.