[Conseil du fleuve Maroni 2022] La coopération transfrontalière avec le Suriname au cœur des échanges
Ce jeudi 28 juillet 2022, se déroulait le Conseil du Fleuve Maroni, à Paramaribo, au Suriname, après une restructuration conformément aux termes de la “Déclaration conjointe sur la gestion commune du fleuve Maroni et de la rivière Lawa et le développement commun de la zone frontalière” du 15 mars 2021. La coopération entre les deux pays frontaliers était relancée lors de cette réunion, en présence des autorités françaises et surinamaises.
Une rencontre qui se tenait en présence notamment, des conseillers territoriaux, Mirta Tani, déléguée à la coopération transfrontalière avec le Suriname, Jessi Américain, délégué à la coopération et à l’intégration régionale, de Christophe Lotigie, Sous-Préfet de Saint-Laurent du Maroni, de Miriam Mac Intosh, Secrétaire permanente du Ministère des Affaires étrangères au Suriname, de José Gomez, chargé d’affaires à l’Ambassade de France au Suriname et au Guyana, des services de la Collectivité et de l’État chargés de la coopération.
Les points suivants figuraient à l’ordre du jour :
- Approbation du compte-rendu de la réunion préparatoire du 20 juillet 2022
- Point de situation : Gestion de l’activité économique frontalière
- L’aménagement des berges : Réparation du ponton actuel d’Albina et construction de la nouvelle cale d’Albina
- L’aménagement des sauts
- L’enregistrement des pirogues
- L’exploitation des barges extractives
- Point de situation : Environnement
- La transition vers une activité minière responsable
- La prévention et gestion des déchets
- La surveillance et prévention des inondations
- Point de situation : Sécurité
- La carte transfrontalière
- La coopération policière sur la délinquance, la criminalité, l’immigration et la lutte contre l’orpaillage illégal
- Divers
- L’intégration d’un 4ᵉ pilier : Santé, Éducation, Échanges sportifs et culturels
- L’organisation de la réunion du Conseil du Fleuve Maroni en 2023
Ce conseil représente un outil de réflexion et de concertation devant permettre une meilleure prise en compte de ce bassin de vie transfrontalier au profit des populations concernées des deux côtés du fleuve.
A cet effet, les élus de la Collectivité Territoriale de Guyane on fait part de la volonté de la CTG d’aller vers de nouvelles ambitions, inscrites notamment dans le prochain programme de coopération Amazonie et dans le Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII 2022-2028).
« Dans cette optique, il s’agit de saisir toutes les opportunités de développement à l’international de manière à diversifier nos sources d’approvisionnements tournées trop exclusivement vers l’Europe et à accroître l’attractivité de nos territoires :
- D’une part en valorisant nos savoirs faire et spécificités en matière d’artisanat traditionnel, de plantes médicinales et d’agriculture traditionnelle
- D’autre part en approfondissant notre intégration régionale dans notre zone géographique. Ce conseil représente une opportunité pour donner un nouvel élan à nos relations en les approfondissant pour mieux nous connaître en vue d’aboutir à des projets de développement conjoints. Il est nécessaire que ce Conseil, par le biais de ses groupes de travail, se réunisse plus fréquemment afin d’assurer un dialogue fluide et constructif et surtout une mise en œuvre plus efficace de nos projets. »
Mirta TANI, déléguée à la coopération transfrontalière avec le Suriname
Le conseil a pu avancer sereinement sur l’ensemble des points à l’ordre du jour, avec une attention particulière portée sur le bac transfrontalier et l’enregistrement des naissances des enfants au Centre hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG), les thématiques traitées par cette instance seront élargies aux domaines de la santé, de l’éducation mais également des échanges culturels et sportifs.