Rencontre avec la présidente de l’Office français de la biodiversité
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane et Jean Paul Fereira, 1er vice-président de la CTG, délégué au développement durable, rencontraient ce lundi 23 mai 2022, Sylvie Gustave-Dit-Dufflot, présidente du Conseil d’Administration de l’Office français de la biodiversité et Myriam Roche, Directrice de l’Agence Régionale de la Biodiversité de Guadeloupe. Un échange dédié à aborder les enjeux de la préservation de la biodiversité guyanaise. Au coeur des discussions : la mise en place de l’Agence Territoriale de la Biodiversité mais également l’orpaillage illégal.
“L’État devrait considérer que nous ne pouvons pas laisser ce territoire mourir sous les coups de boutoirs des orpailleurs illégaux. Tour le monde doit se saisir de cette problématique car l’Amazonie ne concerne pas que la Guyane. Cela devrait être une cause internationale.”
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane
Sylvie Gustave-Dit-Dufflot, a pour sa part, insisté sur la nécessité d’un partage d’expériences entre les agences territoriales de la biodiversité, notamment celles de Guyane et de Martinique (en phase de préfiguration).
Plusieurs acteurs réunis autour de la mise en place de l’Agence Territoriale de la Biodiversité
Dans le cadre de la visite en Guyane de Sylvie Gustave-Dit-Dufflot, une rencontre avec différents acteurs du territoire était également prévue pour aborder la mise en place de cet outil.
“Le projet d’agence, tel que nous le proposons, est issu d’un état des lieux de nos particularités, nos atouts, nos contraintes, nos forces et nos faiblesses. L’agence doit s’insérer de manière partenariale dans un tissu d’acteurs déjà diversifié et riche de résultats”
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane
Quelles sont les premières lignes conductrices ?
- une agence adaptée au territoire “à la carte”
- une agence “puzzle” qui respecte un riche réseau hétérogène d’acteurs déjà organisé
- une agence qui s’approprie des sujets presque orphelin (flore versus faune versus mer)
- une agence à la croissance progressive et modulable
- une agence dont la localisation du siège doit s’ancrer dans un projet d’aménagement du territoire
“Nous souhaitons que la mission prioritaire de cette agence soit de conduire notre stratégie territoriale de la biodiversité qui doit être réalisée sur la base partenariale la plus élargie possible. Les grandes lignes de l’architecture de cette agence doivent permettre la reconnaissance des spécificités de notre biodiversité amazonienne, la valorisation de ses immenses potentialités et sa préservation des menaces venant de l’homme et de la nature qui pourraient porter atteinte à sa pérennisation.”
Participaient également à cette rencontre :
- Sherly Alcin, conseillère territoriale, déléguée au climat et à l’éducation à l’environnement
- Jean-Luc Le West, vice-président, délégué au développement économie et au tourisme
- Arnaud Anselin, Directeur adjoint du Parc Amazonien de Guyane
- Pascal Vardon, Directeur du Parc Amazonien de Guyane
- Mathieu Entraygues, délégué régional de l’Office français de la biodiversité
- Patrick Lecante, président de Comité de l’Eau et de la Biodiversité de la Guyane