[COMMUNIQUE] Suite notamment aux pluies diluviennes et au risque d’éboulements élevé, des évacuations ont eu lieu au lieu-dit « Carrières de Baduel » ce jeudi 24 mars 2022
La Préfecture de Guyane a procédé ce jeudi 24 mars 2022, au matin, à une opération d’évacuation d’habitations illégales (i.e. habitations de personnes installées sans droit ni titre) sur des parcelles appartenant à la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Cette opération, qui intervient suite aux pluies diluviennes des derniers jours et suite aux risques qu’elles ont entraînés, s’inscrit dans la continuité de la procédure judiciaire engagée par la CTG depuis 2018.
34 familles, informées depuis plusieurs mois lors d’une enquête sociale de la nécessité impérieuse de quitter la zone du lieu-dit « Carrières de Baduel », ont été évacuées ce matin. En effet, la zone a été classée en zone à risque de glissement de terrain par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), un risque accentué ces dernières semaines par la pluviométrie record sur le territoire.
La CTG tient à saluer le travail des autorités et des acteurs terrain : les opérations soigneusement organisées en amont se sont déroulées sans heurt.
Gabriel Serville, président de la CTG, remercie ainsi toutes celles et ceux qui ont rendu possible la réussite de cette action : Préfecture, mairie de Cayenne, polices nationale et municipale, SDIS 973, Croix Rouge, Consulat d’Haïti, Samu Social, comités et associations citoyennes, radios locales, etc.
Le Président Gabriel Serville a également souhaité aller plus loin :
« Nous ne pouvons prendre plus longtemps le risque d’une catastrophe humaine et devons à tout prix éviter un drame identique à celui du drame de Cabassou. Il ne s’agit plus uniquement désormais de risques sanitaires, sociaux, légaux face à la prolifération de ces habitations spontanées mais bien de vies humaines en danger face à un péril imminent.
A présent, au-delà de cette opération, il faut poursuivre la réflexion de façon globale avec les services de l’État, les Consulats, les associations : il n’est pas normal que des femmes, des hommes, des enfants continuent de vivre dans des conditions aussi insalubres. La question de l’immigration irrégulière en Guyane doit être posée de façon claire et définitive afin que nous puissions agir avec humanité et fermeté. Nous ne pouvons plus accepter des arrivées massives irrégulières en Guyane car nos collectivités déjà financièrement exsangues parviennent à peine à répondre aux demandes formulées par les personnes déjà présentes sur le territoire. » s’est exprimé Gabriel Serville, président de la CTG