Mercredi 16 février Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), accompagné d’une délégation d’élus et Gilles Adelson, maire de Macouria, a visité l’usine de production d’aliments pour bétail ALIMAC, à Macouria. Après un tour des installations de l’usine, Gabriel Serville a participé aux cotés de Roger Aron, 7è vice-président délégué à l’agriculture, pêche et souveraineté alimentaire, et de Christiane Barbe, conseillère territoriale déléguée à l’agroalimentaire, à une table ronde avec les acteurs du secteur agricole industriel.

Étaient présents :

• Le président du groupe CEM
• Le président de la SAFER
• Le directeur de l’agriculture de l’alimentation et de la fôret
• Le président de l’interprofession INTERVIG
• Le président directeur général d’ARBIOM

Cet échange avait pour objectif de présenter :

• l’outil de production qu’est l’usine,
• sa capacité de production,
• les projets à venir notamment la création d’une nouvelle usine avec une capacité de production supérieure.

Il est prévu qu’après la construction de la nouvelle usine celle-ci soit entièrement dédiée à la production bio.

Les différents acteurs ont tenu à faire part des problématiques rencontrées par les professionnels du secteur agro-alimentaire en Guyane notamment liées à l’application des lois européennes non adaptées au territoire.

Lors de son allocution, le Président Gabriel Serville a présenté les priorités de sa politique agricole.

“Le secteur agricole guyanais se caractérise par une dynamique de développement unique en Europe, tant en termes de nombres d’exploitations que de surfaces cultivées. Suivant le recensement agricole de 2020, plus de 6 000 exploitations agricoles existent en Guyane. Ensemble, elles exploitent une surface agricole utile de 36 000 hectares, à comparer avec les 22 000 hectares de nos amis et partenaires de la Martinique”
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane.

Le président de la CTG s’est également exprimé sur l’importance de ce secteur pour l’économie guyanaise en proposant notamment de renforcer la politique d’accompagnement spécifique déclinée en plusieurs axes d’actions :

• La création de nouveaux périmètres agricoles
• La rationalisation de la consommation des espaces et le soutien de l’installation agricole des jeunes
• La poursuite de la politique d’aides aux jeunes agriculteurs
• L’aide au développement et à la modernisation des exploitations agricoles existantes
• L’accompagnement de la petite agriculture vers la formalisation des activités et la professionnalisation

Le président de la CTG a mis un point d’honneur sur le travail amorcé avec sa majorité qui devrait permettre à la Guyane d’atteindre la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance.

“Je retire de mon passage à l’usine ALIMAC de Soula cette conviction que l’approvisionnement des élevages en aliments constitue en Guyane un enjeu stratégique majeur. Nos filières d’élevage demeurent en effet trop fragiles de part les natures des circuits d’approvisionnement. Il est donc indispensable d’amorcer une diversification des ressources en circuits et en produits et c’est exactement ce qui se fait ici, sous nos yeux. La réponse vient également, nous en sommes tous conscients, d’une meilleure capacité à utiliser pleinement les financements européens. Le FEADER constitue le principal outil financier pour le développement agricole du territoire.

A cet égard, la prochaine programmation européenne s’inscrit dans la continuité de la programmation 2014-2020 et permettra de maintenir l’actuel champ d’intervention. J’en tire un conclusion toute simple. C’est que grâce aux efforts de celles et ceux qui le veulent bien, nous assistons à l’émergence d’une filière solide et ambitieuse, prometteuse en termes d’emploi et de valeur ajoutée et potentiellement tournée vers l’exportation. Ici, à Macouria, nous sommes en train de hisser la Guyane au rang de carrefour mondial d’excellenceS !”
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane.