1ère conférence régionale des acteurs de l’eau à la CTG
Présenté le 30 mai 2016, et ayant fait l’objet d’une circulaire adressée aux Préfets des régions d’outre-mer et de Saint-Martin le 29 juin 2016, le plan d’actions pour les services d’eau potable et d’assainissement s’inscrit dans les objectifs de développement durable de l’agenda 2030 approuvés par les 193 Etats membres des Nations Unies en 2015.
Etabli sur une durée de 10 ans, il vise principalement à :
Renforcer la gouvernance des collectivités compétentes en matière d’eau potable et d’assainissement
- En appuyant les collectivités dans le renforcement de l’intercommunalité
- En renforçant les capacités techniques et les ressources humaine
Développer les capacités techniques et financières des services d’eau potable et d’assainissement
- En généralisant la mise en place des budgets
- En maîtrisant les coûts d’investissements
Redéfinir les priorités techniques pour un service de qualité et durable
- En augmentant la desserte et améliorant les services d’eau potable
- En poursuivant le développement des services d’assainissement
Intégrer les politiques d’eau potable et d’assainissement dans l’aménagement et le développement des territoires
- En prenant en compte les enjeux sanitaires relatifs à l’eau potable et à l’assainissement
- En assurant de façon progressive la qualité des eaux de baignade
- En assurant l’entretien des réseaux d’eaux pluviales
- En mettant en œuvre la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations
Le pilotage et le suivi de la mise en œuvre de ce plan d’actions seront assurés par la conférence régionale des acteurs de l’eau, qui se réunira trois fois par an.
Cette conférence a également vocation à établir un document stratégique identifiant les priorités du plan d’actions pour les 5 années à venir et les lignes directrices du dispositif de contractualisation entre les financeurs et les bénéficiaires, visant à mettre en œuvre les principes directeurs du plan. Après validation de ce document, la conférence s’assurera de la déclinaison et de la mise en œuvre du plan en élaborant un contrat spécifique adapté à la situation de chaque collectivité compétente, les contrats de progrès.
La Guyane fait partie des trois premiers territoires mondiaux en termes de ressources disponibles par habitant. Cependant, le département fait face à une croissance démographique exponentielle. En effet, selon l’INSEE, la population guyanaise sera de 574 000 habitants en 2040. L’immensité du territoire, et la faible densité de population, inégalement répartie, pose des questions d’accès à l’eau potable et d’équilibre économique des services. De plus, la Guyane subit un retard en équipements, en particulier pour les populations isolées géographiquement.
La mise en œuvre du service public de l’eau et de l’assainissement par les collectivités locales fait l’objet d’une stratégie partenariale, développée dans de grands documents cadre parmi lesquels le Schéma d’Aménagement Régional (SAR-2030), le contrat de plan Etat-Région (CPER 2015-2020) ou encore le Programme Pluriannuel d’Investissement (PPI 2014-2020). Ces différents documents soulignent que l’objectif prioritaire de la cohésion sociale et territoriale passe notamment par la réalisation d’infrastructures et d’équipements collectifs visant à garantir l’accès de tous à une eau potable de qualité et à un assainissement respectant leur environnement.
L’une des principales ambitions du plan en Guyane sera ainsi d’améliorer la performance des services de l’eau et de l’assainissement et la planification pluriannuelle des investissements.