1856 formations supplémentaires pour la Guyane
Ce jeudi 9 juin, le Préfet de la Région Guyane, Martin Jaeger et le Président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre ont co-présidé la 1ère réunion de l’année 2016, du Comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (Crefop).
Cet événement a réuni les représentants de l’Etat et des organisations professionnelles et syndicales, des élus locaux, les partenaires sociaux et les opérateurs de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle. Après un rappel succinct des missions du Crefop, un point sur les travaux de ses commissions avec un focus sur le développement de l’apprentissage via le groupe de travail, « technique apprentissage » était proposé. S’en est suivie, une présentation du plan 500 000 avec un point sur la situation de l’emploi en Guyane avant de procéder à la signature de deux conventions.
Pour le Crefop Guyane, en concertation avec l’Etat et la CTG, il a été décidé que serait mis en place deux commissions, à savoir une première commission transversale « Emploi, formation, orientation professionnelle » et une commission « Handicap ».
Le Crefop est une instance de concertation régionale créée par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale. Cette loi réforme la gouvernance nationale et régionale des politiques relatives à l’emploi, l’orientation et la formation professionnelle afin d’assurer une meilleure coordination des partenaires, une adaptation à chaque territoire et une plus grande sécurisation des parcours professionnels.
Dans son discours introductif, Rodolphe Alexandre a rappelé l’intérêt de définir la mise en place des membres et des deux conventions qui ont été signées à travers ce comité plénier. « Ces dernières font partie inhérente du programme du président Hollande dans le cadre du vaste plan destiné aux demandeurs d’emploi, afin d’accroitre leur niveau de qualification et ainsi se positionner sur les opportunités de programmes professionnels ».
Dans son allocution, le Préfet a quant à lui souligné la nécessité de bâtir ensemble une politique de l’emploi et de la formation qui soit utile pour la Région. Cela représente un enjeu important en Guyane car il y a une population très jeune, un taux de chômage élevé et en matière de formation, des besoins divers à satisfaire. 20% de la population souffre d’illettrisme ce qui constitue un obstacle à la construction de carrières importantes, soit 13% de plus que la moyenne nationale. « Cette signature de convention est une façon de témoigner devant nos partenaires sociaux de cet effort que nous faisons les uns et les autres pour la jeunesse guyanaise ».
Cette matinée a été ponctuée par plusieurs interventions notamment celle des représentants de la Diectte et de la CTG qui ont rappelé le contexte sur l’apprentissage, axe important de l’engagement de l’exécutif territorial. Des moyens significatifs y sont consacrés, plus de 3 millions de dotation globale de fonctionnement ont été attribués au Centre de Formation d’Apprentis (CFA) de Guyane en 2015 par l’ex collectivité régionale. Il faut noter une baisse du nombre d’apprentis en Guyane depuis 2012. Les causes, un tissu économique fragile, un niveau de formation très bas avec un focus sur l’illettrisme et une animation du dispositif apprentissage difficile sur tout le territoire.
Conscient de la nécessité de se donner toutes les chances en matière de formation professionnelle, le gouvernement a lancé le plan 500 000 emplois auquel la Guyane est associé. Au niveau local, il se traduit par le déploiement de 1856 formations supplémentaires. Les conventions signées ont matérialisé l’engagement des partenaires autour de ce plan. C’est plus de 5,5 millions d’euros qui sont alloués à la Guyane pour financer ces formations. Les publics concernés sont d’abord les personnes peu ou pas qualifiées pour répondre à leur fort besoin de formation et les chômeurs de longue durée en raison des enjeux majeurs d’accompagnement pour leur permettre d’accéder au marché du travail.
Un recensement a été réalisé en début d’année avec les partenaires, pour identifier très précisément les types de formations qui doivent être proposées dans le cadre de ce plan. Il a permis d’établir les filières d’avenir au titre des formations pour l’année 2016. Ce sont 1362 formations qui sont attendues dont 116 pour le secteur industrie, 468 pour le BTP et 778 pour le secteur des services. En 2016, l’instance territoriale s’engage à la reconduction de son effort de formation réalisé en 2015 où elle avait comptabilisé 1592 actions de formations. Dans le cadre du plan 500 000, elle s’engage aux cotés de l’Etat à faire 400 actions de formations supplémentaires.
Les principales demandes de formations qualifiantes et certifiantes sur lesquelles vont être proposées des actions en 2016 vont concerner les métiers porteurs pour le territoire dans les secteurs plébiscités tels que le BTP, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la biomasse, les métiers de la santé et de l’action sociale mais également l’éducation, la formation, le gardiennage et la sécurité…
Les objectifs de formations visés sont l’acquisition de compétences clés, la professionnalisation, la certification des actions de perfectionnement mais également l’adaptation au poste de travail pour répondre à des besoins précis d’entreprise.